La colère gronde dans les rues de Toulouse

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Journée nationale de grève, pour l’éducation nationale et  la magistrature, la fonction publique est en colère. Toulouse n’est pas épargnée par le mouvement…


Hier matin, instituteurs, professeurs et élèves se sont rassemblés place du Capitole, pour protester contre la politique de l’éducation nationale. Une cause qui a mobilisé 1200 manifestants selon la police, et 2000 selon le syndicat SNES FSU.

Revendication première, « nous ne voulons plus de suppressions de postes » affirme Christelle Gombert, institutrice de maternelle, membre du SNUI PP. Les 16 000 postes supprimés à la rentrée prochaine ne seront pas sans conséquence. Augmentation des effectifs par classe, les RASED  (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) menacés de disparition, la non scolarisation des enfants de moins de 3 ans… « Il est impossible d’accomplir nos missions dans ces conditions » déplore l’institutrice.

Mais la suppression des postes est loin d’être le seul point qui soulève l’indignation. La réforme de l’enseignement technique, les lacunes de la formation des enseignants, ou encore le nivellement par le bas des contenus pédagogiques sont les raisons, parmi tant d’autres, de l’insatisfaction générale.

 

Un mécontentement qui ne touche pas que l’éducation nationale. Les magistrats étaient 400 à se réunir sur les marches du palais de justice, pour dénoncer les propos du chef de l’État, qui accuse les magistrats de « faute » dans l’affaire de Pornic. Une occasion de rappeler le manque de moyens dont souffre cruellement la justice. (lien: Quand les magistrats descendent dans la rue).

Un vent de révolte qui a également soufflé sur le secteur hospitalier. 250 personnes environ manifestaient devant l’Agence régionale de la santé (ARS).

 

Coralie Bombail