L’amour sans frontières : un combat

434

Le collectif Les amoureux au ban public, organisait hier soir un rassemblement pour sensibiliser l’opinion sur leur combat. Photo / CTILe collectif Les amoureux au ban public, organisait hier soir un rassemblement place du Capitole pour sensibiliser l’opinion sur leur combat : les couples mixtes, c’est-à-dire franco-étranger,  ont le droit de s’aimer sans suspicion.


Les amoureux au ban public, collectif qui n’est présent que depuis quelques mois à Toulouse, manifestait hier pour porter la voix des couples mixtes, qui doivent affronter de nombreux obstacles pour pouvoir vivre ensemble en France.

 

Deux femmes ont voulu nous raconter leur histoire.

Stéphanie Toulouse, membre du Collectif, est séparée de son conjoint camerounais depuis un an. En effet, au mois d’avril dernier, il a du quitter le pays, suite à l’expiration de son visa. Le parcours du combattant a commencé. Souhaitant à tout prix se marier, « nous avons du prouver notre bonne foi » nous explique Stéphanie. « La police a interrogé ma famille, mes enfants et moi. Et au Cameroun, mon compagnon a été interrogé par l’ambassade de France ». Après huit mois de procédure, ils ont pu se marier au Cameroun. Aujourd’hui il faut que ce mariage soit transcrit en France, par le Consulat. Pour Stéphanie, la situation des couples mixtes en France est révoltante, « on demande juste le droit d’aimer la personne de notre choix » affirme t-elle.

Aurélia Mounier a une situation bien différente. Maman d’un petit garçon de 14 mois, elle a rencontré son père au Vietnam, et demande à ce que celui-ci les rejoigne en France. Mais la demande de visa a été refusée, car le père ne participait pas financièrement à l’éducation de son enfant. Elle a alors intenté un recours en référé, avec l’aide du collectif. Pour avoir des chances que celui-ci aboutisse, « on a monté un dossier en béton, avec des preuves du lien affectif entre le père et l’enfant, photos, relevés d’appels téléphoniques, tampons des voyages au Vietnam sur le passeport». L’audience est prévue pour le 2 mars.

Affaires à suivre…

 

Coralie Bombail