Carte scolaire: «des économies sur le dos de nos enfants»

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Hier à 14 heures, le Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), se réunissait à la préfecture pour débattre de la carte scolaire. L’occasion de rappeler tous les griefs à l’encontre de la politique du gouvernement Sarkozy en matière d’éducation.


Comme chaque année, au mois de février, le CDEN, composé d’élus locaux, de syndicats d’enseignants, et de la Fédération des parents d’élèves, s’est réuni hier, pour débattre de la carte scolaire avec l’inspecteur d’académie.

« La rentrée 2011 va être catastrophique », nous annonce Alex Dessens, enseignant du premier degré, membre du SGEN (Syndicat Général de l’Éducation Nationale)-CFDT.

Suppressions de postes, fermetures de classes, disparition des RASED (Réseaux d’aide spécialisée des enfants en difficultés), sont autant de points qui vont amoindrir la qualité de l’enseignement en école primaire. « On fait des économies sur le dos de nos enfants » déplore Hélène Rouch, vice présidente de la FCPE 31 (Fédération des conseils de parents d’élèves).

« 43 classes vont fermer à la rentrée prochaine, et 1200 élèves seront répartis sur d’autres classes » nous explique t-elle. Conséquences, les classes sont surchargées, et « les bases ne sont pas acquises lors de l’entrée en sixième notamment en lecture et en mathématiques ».

 

Mais la discorde entre enseignants et parents d’élèves d’un côté, et gouvernement de l’autre, ne date pas d’aujourd’hui. Alex Dessens rappelle que depuis 2007, « 50 000 postes dans l’éducation nationale ont été supprimés ».

Hélène Rouch fait deux constats, pour le moins alarmant: « Le budget de l’Éducation nationale est en constante baisse depuis 2007, et le taux d’encadrement des élèves en France est le plus mauvais des pays de l’OCDE ».

 

Coralie Bombail