Les lundis « relâche » de L’atelier idéal

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Tous les lundis, l’association L’atelier idéal propose une "relâche". Photos / CTI

Lundi soir, entre les stations Canal du Midi et Compans Caffarelli, les membres de l’AMAP Casanova se retrouvaient à la chapelle Jeanne d’Arc afin de constituer des groupes de pilotage. L’occasion de découvrir ce lieu alternatif de Toulouse géré par l’association « L’atelier idéal ».

 

C’est un rituel, tous les lundis, l’association L’atelier idéal propose une « relâche ». Depuis trois ans, ces soirées commencent par l’acceuil des membres de l’AMAP Casanova (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) qui viennent chercher leur panier hebdomadaire de légumes. Les « amapien(ne)s » viennent y acheter des produits frais et Biologiques directement à l’agriculteur.

La démarche, explique Caroline, une consommatrice, est « écologiquement saine, socialement équitable et économiquement viable. » Michel Mathieu, le paysan partenaire de l’AMAP casanova ne regrette pas son choix. Outre la possibilité de produire en accord avec ses convictions, il fait part de « l’esprit et l’ambiance qui règnent à la Chapelle, qui justifient largement la poursuite de ce partenariat. »

 

Un cadre hors-normes

Effectivement, l’ambiance est particulière. La chapelle est, depuis 18 ans, un lieu alternatif incontournable de Toulouse. D’abord occupée par l’association « Planète en danger », la chapelle acceuille ensuite « L’atelier idéal ». Ses membres la décrivent comme un lieu de revendications sociales, culturelles, artistiques et politiques. « Le lieu des possibles » selon Nicolas Fourcade, un habitué.

Ce dernier explique que la chapelle est un « lieu de parole ouverte où chacun est libre d’entrer pour écouter, participer aux débats et à l’entretien du bâtiment. » Mais surtout, l’objectif de cette association est de « développer l’esprit critique des visiteurs, qu’ils apprennent à penser par eux-même. »

Dans cette optique, les lundis de relâche proposent, après les distributions de paniers, des débats ou des concerts.

Nicolas ajoute que « chaque projet est politique, l’art comme les débats expriment la voix de ceux d’en basque l’on essaye de convaincre qu’ils ne sont pas capables de penser et d’agir politiquement. »

Anthony Vandaele