Les employés toulousains de la CAF entament une série de grèves

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Hier, les salariés de la Caisse d’Allocations Familiales de Toulouse étaient rassemblés devant leur enseigne pour débattre sur les actions à mener. A la lumière du bilan 2009-2012 de la Convention des Objectifs de Gestion (COG), négociée entre l’Etat et l’antenne nationale CNAF, l’inquiétude est grande. En cause, des budgets réduits et des conditions de travail qu’ils estiment sur une pente glissante.

 

La CAF pourra-t-elle encore longtemps soutenir les personnes en difficulté sans régler les siennes ? La question se pose. Selon les travailleurs sociaux, la réalité du terrain est en contraste total avec le diagnostic dressé à travers le rapport de la COG par la direction des caisses. « Pour elles, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les gains de productivité restent les seuls enjeux de leur projet » écrit consterné la CGT CAF31 dans son communiqué. « On peut même tricher un peu et se mettre des œillères. Pourtant, ce que nos directeurs refusent de voir, les salariés le subissent tous les jours » poursuit-il. L’une des raisons de la colère est la combinaison d’une hausse de la charge de travail et d’une réduction des effectifs. De plus, les heures supplémentaires seraient généralisées et imposées. « Quand on encourage quelqu’un en CDD à effectuer des heures supplémentaires, on devine bien que cela s’apparente pour le salarié à une obligation » avance le responsable syndical Antoine Picavez qui pointe du doigt une « souffrance » grandissante.

 

Perspectives d’action

En grève hier après le débrayage du 23 octobre dernier, les employés de la Caf toulousaine commencent le bras de fer. Mais pour la caisse, un soutien politique local frapperait un plus fort coup de tambour. « Nous avons écrit à Pierre Izard ainsi qu’à la Mairie de Toulouse » précise sans plus de détails Antoine Picavez. A priori, l’interpellation n’a trouvé que peu d’échos auprès des élus. Sans pour autant présumer d’une mauvaise volonté, ceux-ci ont surement bien d’autres chats à fouetter. Le 22 novembre prochain, un nouveau mouvement de blocage aura lieu. Directeurs et présidents de CAF se réuniront à Marseille le même jour. Histoire sans doute, de discuter et de coordonner les modalités d’action.

 

Christophe Guerra