Coup d’envoi de la cinquième Nuit Blanche de l’Innovation à l’Université Paul Sabatier

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Toute la nuit de ce soir, plus de 150 étudiants de six masters différents des sites de Toulouse, Tarbes et Montauban relèvent le défi de l’innovation. L’espace d’une soirée, ils vont devoir par petits groupes développer des créations inédites dont les thématiques seront données par des entreprises locales. Le jury décernera demain à 16 heures cinq trophées pour récompenser les meilleurs d’entre eux. Une manière aussi de tisser des liens concrets entre monde de l’entreprise et sphère universitaire.

 

« Nous devons faire de nos étudiants les passeurs du savoir » martèle Bertrand Monthubert, président de l’Université Paul Sabatier de Toulouse. C’est le cap fixé par l’organisation de cette cinquième Nuit de l’innovation, parrainée depuis 2009 par la fondation Catalyses. Son directeur, Marc Boyer, constituera les groupes de participants, dont douze suivent un cursus Master Informatiques appliqués à la gestion de l’entreprise (MIAGE). Amina, l’une de ces étudiantes, voit dans ce concours-évènement l’opportunité d’ajouter une corde à son arc. « Participer à la Nuit Blanche de l’Innovation est l’occasion de différencier mon parcours et de montrer au monde de l’entreprise qu’un universitaire est capable de créativité, de réflexion économique et de mettre en pratique des connaissances techniques de haut niveau » explique-t-elle. L’objectif sous-jacent est de prouver qu’université ne rime pas qu’avec théorie. Pour Bertrand Monthubert, cette nuit créative doit mettre cela en lumière. « Il y a beaucoup d’idées reçues sur la fac qui ne correspondent pas à la réalité. Il faut faire connaître ce type d’évènement, sinon l’université gardera une image tronquée ».

 

L’économie locale impliquée

Quatre entreprises de la région soumettent un sujet aux différents groupes. Pour cette cinquième édition, Capgemini, Poult, Toulouse Métropole et la Banque Populaire Occitane donnent le ton. Cette dernière proposera par exemple aux étudiants de plancher sur la façon dont un Smartphone peut structurer la vie quotidienne, d’un point de vue pratique et relationnel. « L’objectif est d’innover ensemble, de faire face aux défis que nous lance la société d’aujourd’hui et d’y répondre de façon constructive » se réjouit Nicolas Ochoa, responsable Innovation et Recherche Développement à la Banque Populaire. « Nous serons aux côtés des étudiants toute la nuit pour les aider et éviter les fausses routes » rassure l’homme aux lunettes cerclées. Tous ces acteurs souhaitent montrer que la continuité partenariale entre l’université et le monde de l’entreprise n’est pas un fantasme. Pour preuve aujourd’hui, 10% des salariés de Capgemini Toulouse sont issus de l’Université Paul Sabatier. L’illustration qu’un trophée de la Nuit Blanche de l’Innovation n’est pas qu’un gain symbolique. Mais bien la possibilité d’ajouter une ligne dorée sur un curriculum vitae.

Christophe Guerra