Le combat anti-loppsi continue…

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Camp contre loppsi 2 à la prairie des filtres. Photo / CTIJeudi dernier, le Conseil Constitutionnel a censuré de nombreux amendements de la Loppsi 2. Une victoire pour tous les adversaires de cette loi, qui restent tout de même sur leurs gardes.


Le Conseil Constitutionnel n’a pas épargné la loi sécuritaire tant voulue par le gouvernement. En effet, le 10 mars dernier, il a censuré 13 articles de la Loppsi 2. Parmi les dispositions visées,  la réforme de la justice des mineurs, l’extension des pouvoirs de la police municipale, et la mise en place de salles d’audiences dans les centres de rétention administrati. Mais surtout, la disposition relative aux logements alternatifs, qui visait les camps de roms, a été sanctionnée par le conseil. Il a considéré que cette mesure était « une conciliation manifestement déséquilibrée entre la nécessité de sauvegarder l’ordre public et les autres droits et libertés ».

 

A Toulouse, le collectif anti-loppsi qui s’est créé, pour organiser la lutte contre cette loi, ne désarme pas pour autant. Leur campement autogéré, après avoir séjourné à la prairie des filtres, s’est déplacé  dans les jardins de la facultés du Mirail. Un emplacement que les campeurs ont quitté il y a environ une semaine, mais ils comptent bien « continuer l’action d’information et de résistance contre les lois sécuritaires » nous apprend Jacky, membre de l’association Droit au logement (DAL). « Après avoir fait un petit détour du côté de l’Ariège, il est question aujourd’hui de revenir sur Toulouse » poursuit-il. En effet, la Loppsi n’est pas encore rayée définitivement du tableau, car le gouvernement va formuler une autre proposition pour se conformer aux objections du Conseil constitutionnel.

Par ailleurs, les déclarations du député Dominique Perben (UMP), qui « a traité d’escrocs les gens qui ne payaient pas leurs loyers », et qui compte proposer une loi qui supprimerait la trêve hivernale, ne sont pas pour les rassurer.

Coralie Bombail