La vérité éclatera t-elle dans l’affaire Joan Celsis?

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Joan Celsis, a été victime d’un tir de Flash ball lors d’une manifestation en mars 2009. Un accident qui lui a couté l’usage de son œil. Jeudi dernier la Chambre de l’instruction de Toulouse l’a déboutée de sa demande de reconstitution des faits, qui aurait permis d’identifier le policier responsable.

 

Le 19 mars 2009, alors que Joan Celsis participait à une manifestation sur la rue Alsace Lorraine, un tir de Flash ball, porté par un des policiers présents, l’a atteint directement à l’œil, dont il a perdu l’usage. Joan Celsis décide alors de porter plainte pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique. Pour identifier le tireur, il demande au juge d’instruction de Toulouse, chargé de l’affaire, de procéder à une reconstitution des faits. Mais cette requête a été refusée, et le 10 mars dernier, la chambre de l’instruction a confirmé en appel, la décision du juge d’instruction.

 

Aujourd’hui, malgré sa déception, Joan Celsis « ne compte pas lâcher l’affaire » confie t-il. Il nous explique que la chambre d’instruction « ne s’est pas prononcée contre la reconstitution, mais a imposé d’attendre une seconde expertise balistique ». Le problème est que la rue Alsace Lorraine va être totalement transformée par les travaux et la reconstitution, à partir des vidéos de la scène, sera ensuite très difficile. « Les juges n’ont pas tenu compte de cet enjeu temporel, que je leur avais pourtant soumis » regrette t-il.

L’expertise est attendue dans le courant du mois d’avril, « et nous redemanderons la reconstitution à ce moment là, en espérant que cela soit toujours possible » déclare Maitre Nakache, l’avocat de Joan Celsis. La tentative du dernier espoir, car dans le cas inverse, « la lenteur de la justice aura entravé la manifestation de la vérité dans cette affaire » déplore l’avocat.

Coralie Bombail