Les anti loppsi reviennent camper…

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Le collectif anti loppsi est de retour à Toulouse. Photo / CTILe collectif anti loppsi est de retour à Toulouse. Depuis vendredi dernier, il a installé son campement sur un terrain près du stade du Bazacle.


Tipis, tantes et caravanes se sont de nouveau installés à Toulouse, afin continuer la lutte contre la politique sécuritaire du gouvernement. Depuis vendredi dernier, le collectif anti loppsi occupent un terrain concédé par le CMCAS d’EDF (Caisse mutuelle complémentaire et d’action sociale des industries) , à côté du stade du Bazacle.

Même si le Conseil constitutionnel a sévèrement censuré la loppsi, le combat du collectif ne s’arrête pas pour autant. Au programme des prochaines semaines: « on va aller dans le quartier du mirail pour parler de la discrimination des musulmans et du débat lancé par Sarkozy sur l’islam » nous apprend Laurent, membre du collectif. Un sujet crucial selon lui car « le gouvernement créait la peur pour justifier la répression. On fait peur avec les roms, avec les SDF, et aujourd’hui on fait peur en stigmatisant les musulmans ». Et dans un tout autre ordre d’idée, « on va rendre une petite visite à EDF pour les interpeller sur les catastrophes nucléaires du japon, puisqu’ils ont une filiale là bas ».

Un champ d’action qui s’élargit mais qui ne perd pas des yeux l’essentiel, car le collectif sera très attentif à la prochaine version de la loi que le gouvernement rédigera.

 

Quant au campement, il vit ses derniers jours à Toulouse, « notre mission ici est terminée » estime Laurent, « ça fait presque deux mois qu’on est là, on a eu le temps de rencontrer tout le monde et de se faire connaitre ». Rien n’est encore décidé quant à la date du départ, mais l’autorisation d’occuper le terrain expire dans 15 jours. « Ensuite on ira mettre le feu ailleurs » annonce Laurent.

Le mouvement anti loppsi ne disparaitra pas pour autant de la ville rose, car le collectif compte « laisser une base arrière à Toulouse, pour ceux qui n’ont pas de logements et pour continuer à organiser des actions de résistance ». Une lutte qui ne risque pas de s’essouffler, car comme Laurent le disait depuis le début « nous sommes là d’abord pour résister, après pour changer le monde ».

Coralie Bombail