Carole Mare : « le chômage n’est pas grand chose par rapport au préjudice fait aux animaux »

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Une surprenante manifestation s’est installée ce mardi place du Capitole. Dans le cadre de la semaine mondiale pour l’abolition de la viande (de l’élevage, de la pêche et de la chasse), des militants se sont emballés dans des barquettes recouverts de faux-sang, tels des animaux. C’est une action de sensibilisation pour prévenir des pratiques des abattoirs et de la souffrance des animaux.

 

« On demande la fin de l’exploitation et du meurtre des animaux, c’est complètement immoral, ils souffrent comme nous » explique Carole Mare, membre de l’association Animô Toulouse. Sept hommes et femmes se sont ainsi emballés dans des barquettes étiquetées « humain entier, élevage de plein air, 5€99 le kg » pour montrer que les humains sont aussi des animaux. Pour Carole Mare tuer ces animaux n’est pas nécessaire, « il n’est pas essentiel de manger de la viande et du poisson pour être en bonne santé comme peut le délivrer le ministère de la santé en disant qu’il faut des produits laitiers… ». Pour cette militante végétalienne et végan (ils condamnent l’achat de tout produit issu d’animaux (cuir, fourrure etc.), la France est l’un des pays où les lobbys de l’élevage et de la pêche sont les plus forts et leur poids n’est qu’infime pour essayer de se faire entendre et ouvrir un débat.

 

Fin d’exploitation et de meurtre pour les animaux

Si leur cause est de faire cesser l’abattage des animaux, la question peut se poser quand à l’avenir des éleveurs de viande ? « Il faut qu’il y ait une réflexion de la part des politiques, ce n’est pas à nous d’en décider mais une reconversion est possible dans l’aménagement du territoire ou pleins d’autres choses » se défile Carole Mare. « Il y a un problème moral, on tue des individus sensibles en les faisant souffrir pour les manger alors que ce n’est pas indispensable. Evidemment des gens vont se retrouver au chômage mais par rapport au préjudice fait aux animaux, c’est pas grand chose » complète la militante. La manifestation a attiré les passants de la place du Capitole de par la stupéfaction ou par sympathie pour la cause, comme Mélanie, « c’est révoltant qu’il y ait besoin de faire ça pour se rendre compte de la condition des animaux ». De son coté Pascal « trouve cette exposition très bizarre, je n’adhère pas trop à ce genre de spectacle ». Le débat est ouvert…

 

Emma Faury