Remue-ménage à la SNCF

591

Jeudi matin, une trentaine de personnes s’est rendue dans les bureaux de l’antenne régionale de la SNCF. Photo / CTI

Jeudi matin, une trentaine de personnes s’est rendue dans les bureaux de l’antenne régionale de la SNCF. Cette intervention en pleine réunion devait permettre à deux femmes de ménages employées par le sous-traitant Sin&Stes d’obtenir un rendez-vous avec la direction pour faire entendre leur revendications.

 

Christina Martos et Chrystel Bourdon sont en grève depuis 4 mois. Ces femmes de ménage sont employées par Sin&Stes pour nettoyer les locaux Orféa. Ces foyers sont une filiale de la SNCF et du groupe Accor, réservées au personnel de la SNCF. Les employées, habituellement en charge du ménage et de l’acceuil du foyer, dénoncent des dégradations de leurs conditions de travail depuis l’arrivée du sous-traitant Sin&Stes.

« Depuis qu’ils sont arrivés, ils emploient une personne chargée de nous surveiller, de compter en combien de temps on fait notre travail. Ils nous demandent aujourd’hui de faire en 4h30 ce que nous faisions avant en 7h » explique Christina Martos. « En prime, ils refusent de nous payer les heures supplémentaires que nous faisons pour pouvoir effectuer notre travail correctement » ajoute-t-elle.

Chrystel Bourdon explique que cette réduction du temps de travail divise leurs salaires par deux. « Depuis 4 mois on a envoyé des courriers recommandés aux directeurs national et régional de la SNCF. La seule réponse que l’on obtient c’est une proposition de licenciement par consentement mutuel, c’est ce qui justifie notre action. » lançe -t-elle.

 

Une entrée remarquée…

Accompagnées d’environ 30 sympathisants, les deux femmes sont entrées en salle de réunion alors que le Directeur régional de la SNCF, Pierre Meyer se réunissait avec son équipe. Ces derniers ont ensuite quitté la salle, refusant de communiquer en présence des journalistes.

Après qu’ils soient sortis, Pierre Meyer a d’abord déclaré qu’il n’était pas du ressort de la SNCF d’agir puisque les grévistes étaient employées par Sin&Stes. A cela, ces dernières ont répondu que leur employeur était lui même employé par une filiale de la SNCF.

Après une demi heure d’échanges, Pierre Mayer a promis d’appeler les responsables de Sin&Stes le soir même afin d’organiser un table ronde pour régler « une situation qui n’a que trop duré ». Affaire à suivre…

Anthony Vandaele