Les sentinelles des glaces sont prêtes pour l’aventure

400

Le projet pédagogique « Sentinelles des glaces » a été révélé au grand jour ce matin. Photo / CTILe projet pédagogique « Sentinelles des glaces » a été révélé au grand jour ce matin au lycée Roland Garros de Toulouse. Une bouée et une capsule, réalisées par les élèves, partiront lundi pour le Groenland…

 

« Sentinelles des glaces » est un projet qui relie la pédagogie à la science, organisé conjointement par le CNES, les Robinsons des glaces et Délire Dencre. De nombreux établissements scolaires de la région, du primaire au secondaire, ont apporté leur contribution.

En quoi consiste t-il? Fabriquer une capsule et une bouée, que l’explorateur des glaces Emmanuel Hussenet déposera dans la banquise du Groenland, la semaine prochaine.

 

La « bouée sentinelle », conçue par les élèves du lycée de St Orens, est équipée de capteurs température, luminosité et salinité. Elle sera déposée au cœur de la banquise annuelle (qui fond l’été et se reconstitue l’hiver), mais l’opération ne sera pas sans risques « on va devoir traverser des zones où la glace se fracture. Comme on peut pas passer en Kayac, on ira à pied ce qui peut être très dangereux » explique Emmanuel Hussenet.

La « capsule sentinelle » devrait poser moins de difficultés car elle sera placée sur la banquise pluriannuelle, plus épaisse, même si elle s’amenuise d’année en année. Celle ci a été construite par les élèves du lycée Roland Garros et portera les dessins, messages et poèmes d’élèves d’écoles primaires, qui ont composé sur le thème de la fonte des glaces. Elle sera équipée d’une balise Argos pour pouvoir suivre son chemin.

Toutes les informations recueillies par la bouée et la capsule seront retransmises sur le site http://www.lesrobinsonsdesglaces.org/sentinelles/.

 

Tout est prêt pour le départ lundi, « il n’ y a plus qu’à y aller » se réjouit Emmanuel Hussenet.

L’explorateur est pour tout dire un amoureux de la banquise. Depuis plus de 20 ans, il part régulièrement en expédition pour ramener des images, car « elles touchent plus les gens qu’un discours scientifique ». Il a de suite été enthousiasmé par le projet, qui a permis de sensibiliser les jeunes à sa cause. D’ailleurs il a été « très touché » par les dessins des plus petits, sur lesquels on peut lire: « Pars pas la banquise ».

 

Coralie Bombail