La poste se révolte

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Aujourd’hui, une centaine d’employés de la poste manifestaient devant le bureau de poste de barrière de Paris. Photo / CTIAujourd’hui, une centaine d’employés de la poste manifestaient devant le bureau de poste de barrière de Paris. Facteurs, standardistes, conseillés, tous se sont réunis pour se révolter contre des conditions de travail dites de plus en plus difficiles.


« Les départs à la retraite et les démissions ne sont pas remplacées. On a une surcharge de travail, et de plus en plus pression » explique Sophie Guillon factrice sur la commune de Saint-Lys. « Nos supérieurs nous menacent. Comme les départs ne sont pas remplacés, les facteurs comme moi doivent aller de plus en plus vite. Beaucoup de mes collègues ont déjà eu des accidents. »souligne encore Sophie Guillon.

Beaucoup d’entre-eux souffrent avec ces constantes réorganisations. Un dialogue avec leur supérieurs doit être rouvert. « Jusqu’à maintenant ils nous écoutent  mais cela n’est suivi par aucun acte. » conclu Jean Pierre Garrigue, secrétaire départementale de la CGT, et facteur à Blagnac.

 

D’autres soucis mis en avant

Outre ces questions de manque d’effectif et celles des conditions de travail dites « difficiles », cette manifestation pourraient permettre d’atteindre d’autres objectifs. « Les heures supplémentaires ne sont pas payées, nos salaires sont trop bas. S’il ne font pas de nouveaux recrutements, ils peuvent toujours augmenter nos salaires…  » revendique André Montegut facteur à Colomiers. Actuellement, le salaire d’un facteur se situe entre « 1000 et 1200 euros », une somme trop basse pour faire face à « une hausse des prix constantes » commentent la majorité d’entre-eux. Quoi qu’il en soit, les manifestants ne sont « pas près de lâcher prise ».  Tant que le dialogue ne sera pas productif, ces contestations seront de plus en plus fréquentes.

Buhagiar Rémi