Reynerie : La rénovation urbaine comme devoirs de vacances

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Le préfet Henri-Michel Comet et la sous préfète Marie Colou étaient ce mercredi matin dans le quartier de la Reynerie auprès du représentant de l’association « Reflet » pour expliquer l’aide significative de l’État apportée aux collectivités territoriales.

 

Implanté depuis 2001 à Toulouse, le groupe « d’éducation à l’environnement et au développement durable » (Reflet) cherchait avant tout à aborder les thèmes environnementaux pour amener les citoyens à un changement des comportements. Très vite, les actions pédagogiques et ateliers de sensibilisation tournés vers un public jeune et varié deviennent pour certains un moyen « de ne pas s’ennuyer », pour d’autres « une aide précieuse ».

En dehors des activités proposées toute l’année comme les accompagnements scolaires, administratifs, ou bien les actions environnementales tel que « les classes d’eau », l’association cherche à accentuer son travail durant la période estivale. Car «  les structures existantes en période scolaire n’existent pas pendant l’été, on s’allie donc avec des associations pour qu’il y ait une activité des jeunes en permanence », explique Henri-Michel Comet.

Ainsi, la préfecture toulousaine a tenu à apporter une aide financière de 130.000 euros à ces « quartiers prioritaires dans la politique de la ville ». Aide qui permettra sorties au cinéma, concerts, rencontres, animations… Mais surtout, « grâce à ce dispositif, Reflet peut proposer de nouveaux projets » atteste le préfet. Les jeunes participants acceptent ainsi de faire une tache pour ensuite pouvoir partir en vacances ou en séjour. « On est rentré de l’océan la semaine dernière, et maintenant on doit finir les bancs mobiles en bois de palettes que l’on construit pour le quartier », affirme Ahmed, jeune engagé.

 

« Si l’association ferme, je pleure. C’est une lumière. »

Si Reflet attire autant l’attention de la préfecture, c’est pour de bonnes raisons. « C’est à but non lucratif, et ça m’apporte tellement », explique Sabrina une mère vivant dans le quartier. « C’est mon association favorite, aujourd’hui les personnes les plus démunies peuvent participer à pleins d’activités, même ceux qui d’habitude ne peuvent même pas partir en vacances » complète-t-elle. Pour Ahmed ce sont avant tout les activités qui sont plaisantes, « nous ça nous amuse, on est entre collègues… ».

Une aide financière qui est donc la bienvenue dans la communauté des jeunes mais aussi des adultes de la Reynerie afin continuer des activités pendant cette période plus désœuvré qu’est l’été. Prochain projet, le renouvellement de parterres de fleurs, et la conception d’un dessin mural pour un des local. « Heureusement qu’il y a l’association. On vie, on participe, c’est bien, ailleurs ils n’ont pas ça » remarque Fatima.

 

Marie Leconte