560 km à vélo pour promouvoir le « tourisme cyclable »

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Au départ de la mairie de Toulouse, une randonnée à vélo a débuté le 6 juillet dernier et prendra fin ce samedi 14. Sur 560 km au travers de la région Midi-Pyrénées, une quarantaine de « cyclo-randonneurs » pédalent pour interpeller le conseil régional, les élus locaux, mais aussi et surtout pour « prendre leur pieds ».

 

L’année passée, c’était dans la vallée du Lot que Véloroute et Voies Verte de France (AF3V) organisaient la première excursion militante. Aujourd’hui c’est sur une boucle au départ de Toulouse que l’Association Vélo est partie en expédition pendant huit jours. « Notre principal message, c’est de montrer que le tourisme du vélo peut apporter beaucoup de choses » affirme Julien Savary participant à l’expédition. Le but est de signifier aux élus l’important impact économique que peut avoir le tourisme cyclable. « En moyenne, un randonneur à vélo dépense 70 euros par jour en nourriture et logement. Ce n’est pas rien » s’exclame Julien Savary.

Et ces conséquences économiques deviennent l’argument majeur pour les différentes revendications des associations. En effet celles-ci demandent des véloroutes entre Toulouse et Bayonne et dans la vallée de la Baïse, des aménagements pour entrer et sortir des villes, notamment pour le département du Gers qui est un véritable « désert pour les pistes cyclable », ou encore un souhait profond de la reconnaissance du tourisme à vélo. C’est donc la promotion d’itinéraires jalonnés et sécurisés au travers de la région Midi-Pyrénées ainsi que l’émancipation de nouveaux « cyclo-randonneurs » et « de nouvelles retombées économiques » que les militants cherchent à obtenir.

 

« Le problème c’est que c’est toujours « Sous réserve d’une suffisance financière »

Des difficultés apparaissent malgré tout pour le groupe AF3V. En effet lors de l’organisation de l’excursion, des courriers ont été adressés au conseil régional et à tous les élus locaux présents sur l’itinéraire choisi. Seul dix lettres de retour ont été reçues. Une passivité politique qui s’associe à un manque de moyen général des petites communes que les vélos traversent, empêchant ainsi de réelles promesses d’aménagements. À ces problèmes s’ajoute le Tour de France qui se déroule en ce moment, occultant en grande partit le discours des militants à vélo « c’est sur que quand on rentre dans le Gers et qu’on voit des grand panneaux « bienvenue au tour de France » on sait qu’ils ne pensent pas à nous » atteste avec regret Julien Savary.

Mais ce n’est pas assez pour atteindre le moral des militants. « On est assez content, le projet fonctionne comme on le voulait, c’est à dire qu’on prend avant tout du plaisir, on prend notre pied ».

Marie Leconte