Prise d’otage Toulouse : « Mohamed Merah est un exemple pour certains »

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En trois mois, la Ville Rose et plus précisément le quartier de la Côte pavé, ont fait l’objet plusieurs attaques. De l’affaire Merah il y a quelques mois, à la prise d’otage qui a eu lieux hier pendant environ sept heures, les habitants se disent « inquiets de la multiplication de ces faits d’extrêmes violences ».

 

Hier, 10 heures 10min du matin un forcené prend en otage quatre personnes dans une agence bancaire CIC de la Côte Pavée. Se revendiquant de l’organisation terroriste Al-Quaïda, cette prise d’otage n’est pas sans rappeler l’affaire Merah, vécu par les toulousain il y a de ça trois mois. « En tant que mère d’une petite fille qui vient à la crèche dans le quartier, je peux dire que depuis l’affaire Merah, je n’étais pas tranquille. Aujourd’hui avec ce qu’il vient de se passer, je pense changer ma fille de crèche. J’éprouve un grand sentiment d’insécurité. » explique Victoire. En effet, cette prise d’otage a suscité beaucoup d’angoisse et fait remonter de ressents souvenirs dans les mémoires, plus particulièrement chez les toulousains et les habitants de la Côte Pavée.

« Je m’inquiète de la multiplication et des similarités des affaires de ce genre. Je pense concrètement que malgré les atrocités qu’a pu commettre Mohamed  Merah, il est un exemple pour certains. Il faut dire que la sur-médiatisation de ces affaires y contribue largement » confie Clément, badaud regardant les évènements depuis la terrasse d’un café. « Personnellement, en tant qu’habitante du quartier, je peux vous dire qu’il y a quelques mois, l’ambiance était beaucoup plus lourde, tendu et incertaine que pour l’affaire d’aujourd’hui » ajoute Karine, après que la situation est été maîtrisée. A la vue des évènements de ces derniers mois, ayant nécessité par deux fois l’intervention des forces de l’ordre, le sentiment général qui ressort des témoignages des résidents est « une peur que le quartier devienne un exemple en matière de terrorisme et d’actes de violences extrême ».

 

Anaïs Alric