Faute de personnel « ce sont les parents qui font les brancardiers » à l’Hôpital des enfants

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En grève depuis le 1er Juin, les brancardiers de l’Hôpital des enfants de Purpan se sont rassemblés devant l’établissement pour montrer leur désarroi face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Une discussion avec la direction été prévue hier à 14h pour ouvrir le dialogue social.

 

Il est 13h et Jean-Luc Valat, brancardier et représentant CGT, est déjà posté devant l’entrée principale de l’Hôpital des enfants. Accompagné de quelques collègues, ils attendent le reste des brancardiers du service pédiatrie. Ils sont 14 dans ce service et espèrent aujourd’hui faire entendre leur mécontentement quand à leurs conditions de travail qui deviennent « ingérables ». « Depuis le 1er juin il n’y a que le service pédiatrie qui fait grève, mais nous aimerions que les autres services de l’hôpital prennent conscience de cette grève avec nous ». Quelques instants plus tard ce sont les brancardiers de l’Hopital Paul de Viguier qui les rejoignent. Tous réclament  une augmentation des effectifs afin d’améliorer la qualité du transport des malades. « Il arrive de plus en plus souvent que nous ayons besoin de l’aide des parents lorsque nous sommes seuls à transporter les enfants. Ce sont les parents qui font les brancardiers, alors qu’ils sont censés ne rien faire et rester auprès de leur enfant » déclare une brancardière, « nous pensons aussi au confort de l’enfant qui se dégrade de plus en plus » s’inquiète-t-elle.

 

Un dialogue attendu
Jean-Luc Valat et Sylvie Mélenchon, élu CGT, reconnaissent tous deux que le dialogue social a toujours été ouvert entre eux et la direction. Ils ne comprennent donc pas pourquoi cette fois ci ça ne passe pas. « Nous ne sommes pas fermé aux négociations, précise le premier, nous voulons juste faire reconnaitre la préconisation de la médecine du travail qui est de travailler en binôme. Nous ne demandons pas de doubler les effectifs, seulement de les augmenter ». A 14h l’heure du dialogue est arrivée, il est temps pour les brancardiers de se faire entendre. La discussion avec la direction tourne court malheureusement. Menaces de sanctions disciplinaires et arrivée « en éléphant » comme le décrit Sylvie Mélenchon, la direction s’était déjà positionnée avant l’échange. La grève sera donc reconduite pour une durée indéterminée.

 

Soulignac Lisa