Un festival toulousain tente de se « réapproprier l’espace urbain »

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Vente de crêpes au Grand Rond. Photo / CTI

Du 1er mai au 12 mai  se tient à Toulouse « Des bâtons dans les urnes », un festival expérimental d’éducation populaire désobéissante et festive. Une première édition qui propose animations originales et citoyennes au cœur de la Ville Rose.


« Il s’agit de se réapproprier l’espace urbain » expliquent les participants des « Bâtons dans les urnes ». A l’heure où le rapport à l’espace a complètement changé, « il est important de se reconnecter avec l’environnement ». L’objectif est simple, le type d’actions, lui, plus révolutionnaire. Ainsi, samedi 5 mai, il s’agira, à 14h00, Place du Capitole, de voter pour un clown dans le cadre d’une élection. Une sorte d’écho à l’élection présidentielle. D’ailleurs les organisateurs du festival ne s’en cachent pas, « il y a une dimension politique et militantiste ne serait-ce que dans l’appellation du festival ». C’est aussi l’occasion de « renouer du lien et de faire converger toutes les luttes ». Ainsi, le type d’actions menées appelle à la participation des Toulousains. « On compte investir un bus entre 7h00 et 8h00 du matin, à l’heure où tout le monde va au travail, pour organiser un petit déjeuner sauvage. » Les actions, certes originales et militantes se veulent cependant non-violentes. « Tout se fera dans une ambiance pacifiste ».

« On veut montrer qu’organiser des évènements loin de la contingence pécuniaire et avec le minimum de moyens est possible. Ainsi, mercredi 2 mai, les organisateurs du festival ont proposé des crêpes au Grand Rond à un prix libre. «  C’est important de prouver aux gens qu’ils peuvent manger des crêpes et ce même si leurs moyens sont limités ». Si la spontanéité est le maître mot de « Des bâtons dans les urnes », des assemblées générales, ouvertes à tous, sont tout de même organisées chaque jour à midi pour gérer le festival.

 

Hamdani Nadia