Nouvelle manifestation toulousaine pour faire entendre la voix des sans abris

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Nouvelle action républicaine place du capitole. Photo / CTIComme annoncé dans notre édition lundi 24 avril, une action républicaine s’est tenue, comme tous les mois, Place du Capitole. Le but était, encore une fois, de s’insurger au nom des personnes sans logement.


« Arrêtons de laisser des personnes vivre dans la rue. L’Etat ne doit pas les abandonner ». Le message de Geneviève Genève, présidente du Collectif Inter Associations Toulouse, est clair. Si de telles actions sont effectivement mises en place, c’est pour interpeller les gouvernants et les élus. Pourtant mensuels, ces rassemblements au cœur de la Ville Rose n’empêchent pas les expulsions de se multiplier. A l’approche du second tour des élections présidentielles, du côté des mal-logés, « on ne se fait pas d’illusion, la question de la misère n’est jamais réellement abordée ». C’est pourquoi, les associations présentes lors de se rassemblement ont tenu à former un immense SOS humain pour faire entendre la voix des sans abris.

En effet, ce matin encore, les forces de l’ordre sont intervenues pour expulser un groupe de personnes dont des enfants qui occupait illégalement un immeuble Place des Hauts Murats très tôt ce matin-là. La vingtaine de personnes expulsées s’est alors retrouvée auditionnée à l’Hotêl de police. « Je suis sous le choc. La préfecture a conduit cette expulsion de manière illégale. L’immeuble était réquisitionné depuis dix jours et la loi précise que dans ce cas, une procédure d’expulsion en bonne et due forme doit être mise en place » explique Julie*, venue soutenir les personnes expulsées. Quant à savoir si ces personnes seront relogées, Julie assure qu’ « une place dans un autre immeuble leur sera trouvée ». Autant dire que renforcer la répression face à ces réquisitions de logement n’est pas la solution. « L’Etat aura beau nous rejeter systématiquement à la rue, les réquisitions et les actions républicaines continueront » déclare Sébastien*, un sans domicile fixe.

 

Hamdani Nadia

 

* pour respecter leur anonymat, le prénom des personnes a été changé