Les cyclistes toulousains votent contre les chicanes sur les pistes cyclables

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Manifestation contre les chicanes sur les pistes cyclables. Photo / CTIUn rassemblement a été organisé ce mercredi par l’Association Vélo Toulouse afin de protester contre l’implantation de chicanes sur les pistes cyclistes. Mises en place pour empêcher les scooters d’emprunter ces pistes, les chicanes s’avèrent inutiles et dangereuses. L’association demande donc leur retrait afin que les vélos puissent circuler librement et sans danger.

 

Depuis plusieurs années, le Grand Toulouse poursuit une politique de  mise en place de chicanes sur les pistes cyclables afin d’empêcher les scooters de les emprunter. En rendant la pratique du vélo dans le centre-ville difficile, elles obligent les cyclistes à fortement ralentir afin de passer au travers. Pour protester contre l’implantation de nouvelles chicanes, l’Association Vélo Toulouse a organisé un rassemblement place du Capitole ce mercredi.

« C’est un sujet qu’on aborde depuis des années avec la mairie », explique Florian Jutisz, vice-président de l’association. Avec cette manifestation, il espère qu’ils « se feront entendre, et qu’une décision politique soit prise ». Il certifie également qu’aucune étude n’a été faite avant leur implantation, et la ville n’a pas pris en compte les aspects négatifs que cela pouvait engendrer. Leur demande ? Le retrait de l’ensemble des chicanes placées sur les pistes cyclables et de ne pas équiper les pistes nouvelles. Une solution que préconise Florian Jutisz pour les intersections entre une piste et une route serait de placer des ralentisseurs sur la route traversée pour faire ralentir les véhicules, comme cela a déjà été mis en place sur les allées Maurice Sarraut.

Les chicanes sont devenues très difficile à franchir avec une remorque, un vélo couché ou un tricycle alors que ces modes de transports se répandent de plus en plus. Dans certains itinéraires, des cyclistes sont même obligés de rouler sur la route plutôt que sur la piste, ce qui agrandit la prise de risques. Les personnes à mobilité réduite sont aussi touchées par ces chicanes. « Je suis parfois obligé de contourner ces barrières, parfois même faire demi-tour. Je perds énormément de temps et cela me fait prendre des risques » confie une personne à mobilité réduite présente à ce rassemblement.

Une « balade » d’une heure a été effectuée après le rassemblement afin de faire un « parcours de chicanes ».

 

Charles Monnet