Alex, 11 ans, interné pour « transsexualité »

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Rassemblement organisé mercredi pour Alex Kaminski, un Berlinois transgenre de 11 ans. Photo / CTICe mercredi, l’association Arc-en-Ciel a appelé à un rassemblement, esplanade François Mitterrand, pour soutenir Alex K, un Berlinois  transgenre de 11 ans. Malgré les milliers de kilomètres séparant la Ville Rose de la capitale allemande, les Toulousains n’ont pas hésité à montrer leur soutien.


Il ou elle ? Garçon ou fille ? L’association Arc-en-Ciel clame « no gender borders » et réclame la possibilité de choisir son genre. Avant tout pour Alex, petit garçon de 11 ans,  qui se sent fille « mais également pour l’ensemble des transgenres ». Considérée comme faisant partie des troubles psychiques, la transidentité risque de conduire Alex droit vers l’internement psychiatrique. Là où le père du jeune garçon soutient cet internement, sa mère, elle, le refuse. Son avocat a d’ailleurs annoncé qu’il allait saisir la Cour constitutionnelle.

En effet, suite à une expertise réalisée sur Alex, l’assistante sociale veut à présent faire interner la fillette dans un service psychiatrique dont le chef a co-signé un manuel de médecine sexuelle où la thérapie du « trouble de genre » est décrite en ces termes : « les comportements conformes au genre doivent être récompensés, les comportements atypiques doivent être ignorés, voire réprimés ».

Face à cela,  l’association Arc-en-Ciel  rétorque que « non, la transidentité n’est pas une maladie, Alex n’a rien à faire dans un lieu de soin, encore moins dans un lieu d’internement ». Florence Berticchio, présidente d’Arc-en-Ciel Toulouse avoue pour sa part que « la situation d’Alex suscite une vive émotion. On souhaite faire preuve de solidarité quand bien même Alex habite à l’autre bout de l’Europe ». Surtout, c’est parce qu’il existe sans doute des situations similaires en France et dans le monde que Florence Berticchio souligne l’importance d’un tel rasssemblement. Elle cite ainsi l’exemple « d’un enfant transgenre aux Pays-Bas qui a fait l’objet d’un documentaire et qui vit très bien la situation ».

Rappelons que l’homosexualité était également sur la liste des troubles psychiatriques il y a 20 ans.


Hamdani Nadia