Commémoration du génocide arménien : « un devoir de mémoire »

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Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées devant le monument aux morts en mémoire du génocide arménien. Photo / CTILa commémoration du génocide arménien s’est déroulée devant le Monument aux Morts ce mardi. Le 24 avril 1915 représente une date tragique pour ce peuple victime du plan d’extermination turque où 1,5 millions d’arméniens ont péri. L’Amicale des Arméniens de Toulouse, le Conseil Régional, ainsi que Michel Pech, conseiller municipal chargé de la mémoire et du monde combattant, ont déposé des gerbes de fleurs aux pieds du monument.

 

La communauté arménienne de Toulouse a commémoré mardi le 97e anniversaire du génocide arménien devant le Monument aux Morts. Des gerbes de fleurs ont été déposées au pied du monument place François Verdier avant de respecter une minute de silence pour toutes les victimes de cette « extermination ». L’hymne arménien a retentit, ainsi que la Marseillaise pour honorer le pays qui les a accueilli. Le 24 avril 1915 est une date de souffrance pour cette communauté, date du lancement du massacre d’1,5 millions de personnes par les turcs.

Stéphane Kojayan, président de l’Amicale des Arméniens de Toulouse, s’appuie sur cette tragique date d’anniversaire afin de se battre pour faire reconnaître à la Turquie « sa responsabilité, la réalité des faits qu’elle nie ». « Nous sommes déterminé à obtenir gain de cause pour ces crimes qui sont restés impunis » exprime-t-il. A l’heure actuelle, seulement 24 pays ont reconnu ce génocide. La communauté juive, également à leur côté à la cérémonie, leur a apporté leur soutien car « elles ont toutes les deux connu la même souffrance ».

Des gens de tous âges étaient présents. Aram, un jeune français d’origine arménienne, a tenu à effectuer son « devoir de mémoire ». « Mon arrière-grand-mère a été victime de ce génocide. J’ai entendu beaucoup sur ce triste évènement historique depuis mon enfance », confie-t-il. Pour lui et comme pour beaucoup, leur présence à ce rassemblement est un moyen d’honorer leurs ancêtres.

S’en est suivie une marche silencieuse jusqu’à la place d’Arménie où s’est tenu allocutions, prières et recueillements, ainsi que récitations de poèmes par les écoliers de l’école arménienne de Toulouse.

 

Charles Monnet