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Il y a des clichés qui ont la peau dure : dans le domaine des prothèses auditives, c’est évidemment celui de l’appareillage voyant et inesthétique, connoté « troisième âge » … Or, les avancées technologiques et les progrès de la miniaturisation permettent de proposer aujourd’hui de nombreux modèles et gammes d’appareils adaptés à un mode vie actif et moderne. Petit tour d’horizon.
On estime la durée de vie d’une prothèse auditive à environ 4 ans : il est donc important de choisir consciencieusement cet appareil qui vous accompagnera plusieurs années. Et ce, en fonction de plusieurs critères : votre degré de perte auditive, votre budget, votre style de vie, et vos attentes en termes d’ergonomie, de confort et d’esthétique.
La plupart des prothèses auditives actuelles sont numériques. La prothèse contient une puce dont la nature définit les performances de l’appareil. Le son est converti en signal électronique, ce qui présente l’avantage de pouvoir filtrer, réduire les bruits de fond environnants pour une qualité sonore plus nette.
Elle peut être rechargeable ou à pile, équipée d’un sélecteur de programmes, et offrir des options comme le Bluetooth, pour y connecter par exemple un smartphone ou un téléviseur, ce qui est extrêmement pratique.
Adressez-vous à un audioprothésiste de confiance afin qu’il vous présente la diversité des modèles et des gammes et adaptés à votre problématique. De façon générale, on compte trois familles principales d’appareils auditifs.
Contour d’oreille : le classique
Ces modèles traditionnels sont les plus connus, parce qu’ils sont visibles sur l’oreille du porteur. Il s’agit d’un boîtier externe, dont la taille varie en fonction de la puissance de l’appareil. Il est relié à un tube fin et souple qui conduit le son jusqu’à un embout interne sur-mesure. Le point fort de ce type de prothèse : la puissance, l’autonomie, la robustesse, la fiabilité.
Pour qui ?
Pour tout type de public, mais également pour corriger les déficiences auditives sévères et profondes, au-delà de 70% de perte.
Leurs inconvénients
Précisément ce qui en a fait un cliché, c’est-à-dire leur côté parfois volumineux et leur manque de discrétion. De plus, selon la taille du boitier ils peuvent créer une gêne lorsque le patient est au téléphone.
Intra-auriculaire : l’invisible
Ces prothèses sont les plus demandées par les patients : en effet, de très petite taille et placées à l’intérieur du conduit auditif, elles sont presque indétectables.
La miniaturisation a permis le développement de ce type de produits adaptés non seulement aux exigences esthétiques mais aussi aux modes de vie actuels : sans contour d’oreille, sans tube, sans boitier, ils sont parfaitement adaptés à l’utilisation du téléphone. La coque est réalisée sur-mesure après une prise d’empreinte de l’oreille réalisée par un audioprothésiste. Selon la taille du conduit du patient, on pourra recourir à des modèles dits intra-profonds, qui disparaissent entièrement dans l’oreille : ces appareils permettent donc de corriger une surdité via une prothèse auditive invisible.
Second avantage : les prothèses intra-auriculaires sont réputées offrir une écoute plus naturelle, car elles utilisent le pavillon de l’oreille du patient.
Pour qui ?
Les baisses d’audition faibles à moyennes.
Leurs inconvénients
Elles ne sont malheureusement pas adaptées à toutes les formes de conduit auditif. Leur autonomie est plus faible que d’autres gammes d’appareils. Enfin, ces prothèses sont très fragiles et requièrent de la minutie et de la précision dans les manipulations.
Micro-contour à écouteur déporté RIC : le polyvalent
Ce type d’appareil comprend un boitier discret placé derrière l’oreille, relié à un écouteur en silicone qui lui se place à l’intérieur. Les modèles équipés d’un boitier de très petite taille masqué par les cheveux sont considérés comme aussi invisibles que les modèles intra-auriculaires. Sa polyvalence réside dans cet avantage, allié à des performances se rapprochant des appareils contours classiques. Ainsi, les prothèses micro-contours offrent une vaste plage d’amplification et seront donc adaptées à un public plus large. Enfin, utilisant également le pavillon de l’oreille du porteur, il permet une écoute naturelle.
Pour qui ?
Pour des pertes auditives légères à sévères.
Leurs inconvénients
La fragilité de ces dispositifs, bien que leur dépannage soit plus aisé que pour un intra-auriculaire. Leur partie extérieure, qui bien que discrète peut gêner les porteurs de lunettes, par exemple.
Au-delà de ces principales familles d’appareils courants et accessibles, il existe d’autres technologies, comme les aides auditives à conduction osseuse ou à ancrage osseux, les implants (cochléaires, d’oreille moyenne, du tronc cérébral…), les masqueurs d’acouphènes … Votre audioprothésiste sera le mieux placé pour vous présenter la solution la plus adaptée à votre déficience auditive, à vos exigences et à votre mode de vie, en vous communiquant toutes les informations nécessaires.
La rédaction
