Un 1 an « 120 personnes ont un logement grâce au CREA »

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Au 70 Allée des Demoiselles la solidarité fait partie que quotidien. Photo / CTI

Le 28 avril, Le CREA, Centre Autogéré de Toulouse fêtera ses un an. Au pogramme : débats, échanges et rencontres, l’occasion de revenir sur l’action de cette association qui milite pour le droit au logement.


Au 70, allée des Demoiselles, la solidarité fait partie du quotidien. « On s’organise entre nous face à la misère » explique Matouf Agrari, un des fondateurs du CREA. Il faut dire que dans les locaux occupés illégalement par l’association résident près d’une quarantaine de personnes dont des familles entières. Au-delà de cette cohésion interne, Matouf Agrari reconnaît qu’il « existe un réel soutien de personnes bien logées ». En effet, de nombreux anonymes n’hésitent pas à déposer gracieusement vêtements et nourriture pour les résidents du numéro 70.

 

L’heure du bilan

En un an, les actions du CREA se sont faites plus nombreuses. « On organise de plus en plus de réquisitions. Aujourd’hui, ce sont ainsi près de 120 personnes qui ont un logement grâce au CREA. » Quant à la question de l’action du gouvernement, Matouf Agrari peste que l’Etat « ne sert qu’à augmenter le nombre de personnes jetées à la rue. » C’est donc une véritable organisation qui s’est mise ne place au CREA pour pallier la défaillance de l’Etat. « On prend les décisions tous ensemble. Le principe de base est l’égalité » précise le fondateur.

Avec le CREA, les personnes mal logées ont aussi accès à des activités culturelles comme les travaux manuels ou sportive comme la boxe. Cependant, les expulsions continuent de se multiplier. « Le système est de plus en plus répressif » déclare Nadine Neveu, membre de l’association «  Urgence un toit ». Squatter, c’est-à-dire occuper illégalement un logement reste un délit. Pour preuve, ce lundi encore, les forces de l’ordre sont intervenues à 8hoo pour expulser, 16 allée des Demoiselles, une famille comptant des enfants en bas âge. Les membres des diverses associations ainsi que d’autres squatteurs venus soutenir cette famille affirment que « le problème n’a été que déplacé. Cette famille va être relogée dans un autre squat, et ce, avec notre aide ».

Hamdani Nadia