Loi Dalo : « les travailleurs sociaux de Toulouse vont porter plainte contre l’Etat »

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Une manifestation était organisée hier devant le commissariat central de Toulouse pour dénoncer le non-respect de la loi Dalo. Photo / CTI

Ce mardi, une manifestation était organisée devant le commissariat central de Toulouse. Elle avait pour but de dénoncer le non-respect de la loi Dalo (Droit au logement opposable) par la classe politique.


Une centaine de personnes, militants et sans-abris, étaient rassemblées ce mardi devant le commissariat central Toulouse pour dénoncer le non-respect de la loi Dalo. Régis Godec, candidat Europe Ecologie Les Verts, Geneviève Genève, coordinatrice du collectif inter-association de Toulouse étaient présents afin de protester contre la fermeture de 65 places à la Halte de Nuit ainsi qu’à l’accueil d’urgence familiale de Muret.

« Une plainte symbolique contre l’Etat va être déposé par les travailleurs sociaux de Toulouse », explique Geneviève Genève. Elle confie également qu’ « il y a une sensibilisation de ce problème de plus en plus forte, et il faut que ce sujet interpelle les candidats à la présidentielle ».

Des cordons téléphoniques étaient portés par des manifestants afin de montrer leur colère envers le 115, numéro d’urgence pour les sans-abris. « L’Etat est hors la loi, ils laissent des personnes, dont des enfants, à la rue », crie une personne mécontente.

Des chiffres accablants : plus de 100 personnes par jour, malgré leur demande, ne trouvent pas d’abri pour la nuit. 400 hommes et femmes sont encore dans le besoin d’un logement.

Cette loi sur le logement opposable est donc mal appliquée. En février dernier, la fin du plan Grand Froid avait de nouveau amené 170 personnes dans la rue. Le manque de logements sociaux se fait cruellement ressentir à Toulouse.

 

Charles Monnet