En Midi-Pyrénées l’édition doit « évoluer » pour ne pas disparaître

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Il est impératif de les faire collaborer avec les librairies et les médiathèques affirme Benoît Berthou. Photo / CTI

Quelques semaines après la fermeture de la librairie Castela et en pleine crise de l’édition, le Centre Régional des Lettres a réalisé une étude régionale sur ce secteur. Menée entre mars 2011 et 2012 elle met en avant la difficulté des petits éditeurs à survivre.


L’étude menée par Benoît Berthou, chercheur au LabSic et enseignant, et par Yanik Vacher, chargé de l’économie du livre au CRL Midi-Pyrénées, s’est appuyée sur un questionnaire adressé à 138 structures éditoriales. Abordant tous leurs domaines d’activité et complétée par une vingtaine d’entretiens, elle a permis de « dégager les singularités du secteur éditorial régional », explique Yanick Vacher. La hausse de la TVA pour les livres passant de 5.5% à 7%, « il faut trouver des solutions » précise le chargé d’économie.

L’étude a donc abouti à l’élaboration de 10 recommandations afin d’améliorer l’état actuel des éditeurs. Benoît Berthou affirme que pour « faire évoluer l’édition, il est impératif de les faire collaborer avec les librairies et les médiathèques ». Il y a un très fort contraste entre les maisons d’éditions dans la région. En effet, si l’on exclut les cinq éditeurs dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000€, la moyenne tombe à 13 496€. Les capacités financières des petites maisons d’édition sont donc clairement limitées et leurs capitaux propres ne leur permettent pas de financer leur stock de livres, et le délai de règlement des factures. Il reste à signaler que les maisons d’éditions, petites comme grandes, accueillent de nombreux stagiaires afin de les former dans un secteur plein d’opportunités.

 

« Elaborer un plan de formation »

Cette recommandation est selon l’étude menée l’une des plus faciles à mettre en place. Le besoin en formation est important, et est nécessaire afin de mieux préparer les éditeurs aux différentes évolutions dans le métier. Cela concerne surtout les matières telles que la gestion-comptabilité, la commercialisation, ou encore les logiciels multimédias. Il est donc proposé d’élaborer une série de journées professionnelles. Ces initiatives seraient également complétées par des formations interprofessionnelles permettant aux différents métiers du livre de se rencontrer.

 

Charles Monnet