Les ouvriers forestiers de l’ONF revendiquent de meilleurs conditions de travail à Toulouse

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Manifestation des ouvriers forestiers de l’ONF à Toulouse. Photo / CTI

A Toulouse, lundi matin, des ouvriers forestiers de l’ONF, sous statut de droit privé, ont lancé un mouvement de contestation au niveau national. C’est une première pour cette cinquantaine d’ouvriers mobilisée, afin de dénoncer la réforme de leur retraite, la suppression d’emplois et la non revalorisation des salaires.

 

Les ouvriers forestiers de l’ONF (Office national des forêts) se sont rassemblés dans cinq grandes villes de France dont Toulouse. Ils se sont réunis, devant leur lieu de travail pour faire entendre leurs revendications. «Notre système de cessation anticipé d’activité (CAA) a été supprimé  » explique Laurent Proux, délégué syndical CGT. Ils veulent obtenir des avancées en matière de salaire, de retraite et d’emploi. En effet, depuis plusieurs années, le salaire de ces ouvriers est gelé, leur départ à la retraite, initialement prévu à 55 ans, a été reculé à 62 ans et ils ont vu la suppression de nombreux postes. « Notre travail est pénible, de plus nous avons une baisse des effectifs de 1,5% par année sur les 5 ans à venir » riposte Laurent Proux. Ils luttent pour obtenir un salaire de 1850 euros minimum et pour revenir à leur système antérieur ( la cessation anticipé d’activité) avec un nombre de postes suffisant.

« Pour sensibiliser le public à nos revendications, nous distribuons des tracts informatifs  » déclare Laurent. Leurs conditions de travail se sont terriblement dégradées ces dernières années. Pour manifester leur colère, les ouvriers de l’ONF brandissaient des tronçonneuses. Finalement ils ont été reçus par leur directeur afin de parler de leurs réclamations. La négociation a été infructueuse , aucune demande des ouvriers n’a été discutée « il a évoqué d’autres sujets tels que l’ancienneté, par exemple, qui n’avait aucun rapport avec nos revendications» dit Laurent Proux, «nous lui avons précisé : c’est notre première manifestation mais certainement pas la dernière » ajoute-t-il. Un autre mouvement du comité central, aura lieu le 27 mars à Paris avec une intervention de la direction des ressources humaines.

 

Céline Gaston