Les Toulousains ont de nouveau protesté contre le racisme et les violences policières et réclamé “justice pour Adama”. Ils étaient autant que la semaine dernière : 2000.
Au nouvel appel lancé par le Comité Vérité et Justice 31, les manifestants ont répondu présents. Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées à 18 h au niveau du métro Capitole ce mercredi 10 juin “pour demander vérité et justice pour Adama Traoré et toutes les victimes de violences policières en France en soutien à George Floyd”.
Une estrade avait été installée pour l’occasion. Plusieurs intervenants ont défilé pour exprimer leur opposition aux violences policières. Les manifestants scandaient le slogan “Pas de Justice, Pas de Paix”.
Aux alentours de 20 h, le cortège s’est dirigé vers le Palais de Justice de Toulouse où certains manifestants ont mis un genou à terre, symbole initié par le footballeur américain Colin Kaepernick. Des manifestants ont tagué le Palais de Justice.
À #Toulouse, le Palais de Justice a été tagué en marge de la manifestation contre les violences policières, mercredi soir, le long de la rue du Parlement. pic.twitter.com/ZVU4jUSTI1
— Gabriel Kenedi (@gabrielkenedi) June 11, 2020
Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a très vite réagi, s’insurgeant de ces tags dans un tweet.
Des fauteurs de trouble ont encore gâché la manifestation, pourtant calme durant 1 bonne partie de la soirée, hier. Un cortège de tagueurs a laissé son empreinte sur le Palais de justice et dans les rues de #Toulouse. Je condamne ces dégradations inadmissibles !
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) June 11, 2020
“Une dizaine de grenades lacrymogènes ont été tirées et la soirée s’est finalement achevée vers 21 H 30 sans plus d’incidents”, précise France 3.
La justice pour Adama continue partout en France. Sa famille vient d’annoncer dans un communiqué “contre le racisme dans les médias” qu’elle portait plainte notamment contre Marine Le Pen et les journalistes de RMC Jean-Jacques Bourdin et Nicolas Poincaré dénonçant leurs “propos intolérables de ces derniers jours sur la famille Traoré”.
Lisa Hervé