Photo archives : Toulouse Infos
Après deux mois d’interruption, les manifestations des Gilets jaunes ont repris ce samedi 16 mai à Toulouse. Quelques commerçants se sont confrontés à eux pour exprimer leur colère.
Malgré l’interdiction de la préfecture, des Gilets jaunes se sont regroupés samedi 16 mai 2020 dans le centre de Toulouse. Fragilisés économiquement par ces rassemblements puis par la crise sanitaire liée au coronavirus, des commerçants avaient prévu une contre-manifestation place Saint George pour exprimer leur ras le bol.
Un affrontement verbal entre une commerçante et un Gilet jaune – habillé en noir – a été filmé et partagé sur les réseaux sociaux.
Les gilets jaunes se font virer par les commerçants de Toulouse ✌️
« On en marre des gilets jaunes » !! #giletsjaunes #Toulouse pic.twitter.com/I8QtXwcsKS
— Lilly (@lillyandthepics) May 16, 2020
Une interpellation et 49 contraventions
Le rassemblement des commerçants était soutenu par le maire LR Jean-Luc Moudenc qui a même fait une apparition de quelques minutes.
Puisque d’après l’arrêté préfectoral, tout rassemblement de plus de 10 personnes était interdit sur la voie publique, la police – déployée en grand nombre – a rapidement dispersé les manifestants.
Bilan de ces regroupements par la préfecture : aucune dégradation, une interpellation pour “délit” et 49 contraventions de quatrième classe pour “participation à une manifestation interdite”.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été vives. D’un côté les Gilets jaunes dénoncent les abus policiers et déplorent l’interdiction de manifester. De l’autre des personnes se plaignent des Gilets jaunes et des retombées de leurs rassemblements sur les commerces, durement affaiblis par la crise liée au Covid-19.
Illustration parfaite de la réaction proportionnée des Forces de l’ordre. pic.twitter.com/MuDx6H9due
— Gilets Jaunes Toulouse 👷♀️🌍 (@GiletsToulouse) May 14, 2020
Je préconise aux gilets jaunes de trouver un autre moyen d’exprimer leur colère que d’aller embêter les commerçants (qui ont déjà un genoux à terre) car ça ne passera pas cette fois-ci. Partout en France comme ici à Toulouse ils se heurteront au ras-le-bol des français. https://t.co/vXhtkg1EWN
— Eric Daubricourt (@EricDaubricourt) May 18, 2020
Un dommage collatéral du mouvement
Le café-crèche ZePléGraounde, concept unique à Toulouse, a mis la clef sous la porte début mai. La propriétaire Valérie Martin a expliqué selon elle la cause de cette fermeture à France 3 : “C’est cette succession non stop de samedis jaunes qui ont fragilisé mon entreprise. Mon activité tournait surtout le samedi avec les parents qui venaient en ville avec leurs bébés et leurs jeunes enfants en poussette. Autant dire que pendant le mouvement des gilets jaunes, je n’ai pas vu grand monde dans mon café.”
Lisa Hervé