A Toulouse la LGV fait encore parler d’elle

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La LGV, ligne grande vitesse, entre Tours et Toulouse pose toujours autant de questions. Photo / CTDR

Roulera ou roulera pas ? La LGV, ligne grande vitesse, entre Tours et Toulouse pose toujours autant de questions. Le retrait des conseils généraux du Lot-et-Garonne et du Gers est tombé comme un coup de tonnerre. A Toulouse, l’association pour la LGV qui rassemble le conseil régional, général et le Grand Toulouse réaffirme son engagement.


« Je renouvelle notre volonté d’un TGV à Matabiau dont les travaux commenceront en 2017. » Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées est catégorique. Ce n’est pas parce que certaines collectivités locales quittent le projet de Ligne à grand vitesse, que celles de Toulouse abandonnent. Avec Pierre Izard, président du conseil général et Pierre Cohen, président du Grand Toulouse, il a écrit mardi au premier ministre pour lui demander des garanties. « Pour les trois collectivités, le coût du TGV a presque doublé. De 250 millions à l’origine, le conseil général a déjà payé 400 millions » rappelle Pierre Izard.

Alors, pas question que la LGV capote ou que l’axe Toulouse-Bordeaux soit moins important que le tronçon Bordeaux-Tours. Qui est réalisé en premier. « Nous payons aujourd’hui ce que la région Aquitaine et ses collectivités payeront demain pour notre partie de la ligne grande vitesse. Comme un prêt » indique Pierre Cohen.

Ce que craignent les élus toulousains c’est que les 58 collectivités territoriales engagées sur le projet ne ratifient pas toutes rapidement cet accord. Ce financement en coopération est extrêmement difficile à concevoir. Comme Toulouse est le terminus de cette LGV, elle pourrait aussi être la dernière à financer le manque.

Malgré ces craintes, les élus rappellent leur engagement car « le TGV à Toulouse est primordial pour maintenir le dynamisme de la ville. Je n’imagine pas Toulouse à 5 heures de Paris alors que Marseille et Starsbourg et Bordeaux sont à 3 ! » insiste Martin Malvy.

Grands absents de la réunion d’hier, les conseillers régionaux d’Europe Écologie Les Verts contestent toujours cette version de la LGV. « Il vaudrait mieux moderniser les voies existantes pour faire des économies et surtout, ne pas oublier le tronçon Toulouse-Narbonne ! » rappelle François Simon. Dans tous les cas, beaucoup d’encre va encore couler pendant 5 ans, avant que le premier rail de la LGV soit posé.

 

Pauline Amiel