Toulouse. Le Département demande le déménagement des sites Seveso

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Toulouse. Le Département demande le déménagement des sites Seveso
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Lors de la session du 12 décembre 2019, les élus du Conseil départemental ont réitéré leurs inquiétudes concernant la présence de deux sites classés SEVESO de seuil haut, dans une zone urbaine au nord de la ville de Toulouse, et demandent au Préfet de la Haute-Garonne de réétudier le déménagement de la société ESSO SAF et de la société STCM de la zone de Fondeyre.

Le 30 septembre dernier, un début d’incendie s’est déclaré sur le site de la société STCM, qui bien que rapidement maîtrisé en interne, est le troisième sur la période 2018-2019.

Le 29 juin 2016, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, en tant que « personne et organisme associé » avait rendu un avis défavorable sur le projet de PPRT commun aux sites ESSO et STCM dans la zone de Fondeyre présenté par le Préfet de la Haute-Garonne, demandant notamment la délocalisation de ces deux entreprises à haut risque trop proches des habitations.Malgré cet avis défavorable, le Préfet a approuvé le PPRT le 12 juin 2017.

AZF et Lubrizol dans les esprits

Considérant que la sécurité des biens et des personnes n’était pas assurée autour de ces sites Seveso de seuil haut, voisins de seulement quelques mètres et situés en zone urbaine dense, le Conseil départemental a formulé un recours gracieux auprès du Préfet le 18 août 2017, afin de compléter son plan et d’en redéfinir le périmètre.

Suite au rejet de ce recours le 29 septembre 2017, le Conseil départemental a décidé de saisir le juge administratif d’un recours contentieux le 17 novembre 2017 demandant l’annulation du PPRT.

« L’accident industriel survenu sur le site de Lubrizol à Rouen en septembre dernier nous rappelle l’importance des risques sur les dossiers PPRT et au-delà. Le Département s’est depuis toujours montré vigilant sur la sécurité des Haut-Garonnais concernant l’implantation de sites aux installations à risques, pouvant entraîner des effets sur la salubrité, la santé et la sécurité publique.

En tant qu’élus soucieux de veiller à la sécurité de nos concitoyens, nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une culture du risque à l’évidence insuffisante et d’un système de prévention inadapté » a déclaré le président du Conseil départemental, Georges Méric.

 

La rédaction