La colère des usagers SNCF de la ligne Toulouse-Montauban-Agen continue

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Pas de nouveaux TER entre Toulouse et Agen. Photo / CTI

Malgré de nombreuses plaintes et propositions de solutions, les usagers qui empruntent le TER entre Toulouse et Agen n’ont toujours pas été écoutés. Ils ont reçu un réponse négative hier matin de la part du directeur des lignes TER nord Midi-Pyrénées concernant leur revendications.

La modification des horaires et la suppression de certains départs de train mettent les usagers dans une position peu confortable. Emanuelle Zaïbak, vice-présidente de l’association des usagers de la ligne Toulouse-Agen-Bordeaux déplore le « manque d’effort » de la part de la SNCF qui n’a proposé aucunes solutions viables. Pas moins de trois trajets ont été supprimés pour cause de travaux. « Les travaux se déroulent en plein pendant nos horaires de trajet », explique Emanuelle Zaïbak.

L’unique solution proposée au usagers par la SNCF est la mise en place d’un bus, partant le matin a 7h18. « Ce bus n’est vraiment pas une alternative, il s’arrête à tous les arrêts. Il faut en moyenne trois heures pour arriver à Agen. Nos employeurs ne nous paient pas pour commencer à travailler à 11h ».

Une situation désespérée

Les revendications de l’association sont simples. Ils souhaitent que la SNCF mette en place un train direct entre Toulouse, Montauban et Agen. Seulement, « la direction considère que le flux de voyageur n’est pas assez important pour mener à bien le projet. Alors que chaque jour nos trains sont bondés. Ils se fichent de nous », ajoute Emmanuelle Zaibak, qui qualifie la situation de « désespérée ».

Le soir, seuls deux trains sont mis en place à la gare d’Agen, un à 18h14, l’autre à 19h50. « Je dois souvent demander à mon employeur de terminer un peu plus tôt, sinon je dois attendre quasiment deux heures à la gare avant de pouvoir rentrer chez moi ». La vice-présidente n’explique pas ce manque de considération de la part des décideurs de la SNCF. « Certains ont du arrêter de prendre le train, changer de travail. Il y a même quelqu’un qui a été obligé de retourner vivre chez ses parents. C’est inadmissible ».

Une nouvelle manifestation aura lieu le 3 mars à la gare de Toulouse. Deux autres manifestations sont prévues à la gare de Montauban.

 

Rémi Beaufils