Les travaux de la digue de Langlade seront-ils terminé avant la saison la plus risquée ? Photo / CTI PA
La démolition de la digue de Langlade a commencé. Au delà de l’avenue de Muret, presque au niveau du rond-point de Langlade, la défense contre les crues sera en travaux jusqu’en juin 2012. Le remontage de la digue sera normalement fini fin avril, juste avant la saison des crues de printemps. En espérant qu’il n’y ait pas de retard.
« Les travaux seront finis avant mai. » Pascal Sauvagnac, directeur de la gestion des risques à la Direction départementale des territoires est rassurant. Pas de danger d’inondation imminent pour ce printemps. Enfin, pas plus de danger que d’habitude. Les travaux de destruction et de reconstruction de la digue de Langlade, la première protection de la rive gauche de Toulouse, seront finis à temps.
Pourtant, le choix de réaliser ces travaux durant la période où les crues sont les plus fréquentes semble étrange. « C’est prendre un risque que de faire les travaux maintenant, dans le cas où ils ne sont pas terminés en mai. Mais ce n’est pas complètement aberrant. L’idéal aurait été de faire les travaux entre la mi-juillet et la mi-septembre, voire le début de l’hiver » précise Jean-Marc Antoine, maître de conférence spécialiste des inondations à l’université Toulouse 2 Le Mirail.
50 000 habitants en zone inondable
Entre avril et juillet, les précipitations sur les Pyrénées sont très fortes. La fonte des neiges augmente légèrement le niveau des eaux. « Il n’y aura plus de travaux en mai juin, assure Pascal Sauvagnac, nous refaisons la digue par portion de 60 mètres, au fur et à mesure. »
C’est cependant à cette période-là que Toulouse est le plus menacé d’inondation rapide et violente. Dans les zones inondables, notamment à Saint-Cyprien, les Amidonniers et les Sept Deniers, 50 000 habitants sont recensés. Jean-Marc Antoine est étonné du choix de cette période pour les travaux. « Le cœur de la saison des crues de printemps est en mai-juin. Réaliser ces travaux avant ne pose a priori pas de problème puisqu’il n’y a pas beaucoup d’eau cette année. Par contre, il ne faut pas qu’il y ait de retard. »
Pauline Amiel
