Toulouse. 27 ans de réclusion criminelle pour la démembreuse du canal

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Toulouse. 27 ans de réclusion criminelle pour la démembreuse du canal  Illustration cdr
Toulouse. 27 ans de réclusion criminelle pour la démembreuse du canal
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Du lundi 21 au vendredi 25 octobre se tenait le procès de Sophie Masala. Plus connue sous le nom de la « démembreuse du Canal », elle était accusée du meurtre de sa collègue de travail en mai 2016 à Toulouse. Elle a été condamnée à 27 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Haute-Garonne.

Vendredi, au terme d’une semaine de procès, les jurés de la cour d’assises de Haute-Garonne ont rendu leur verdict. Sophie Fryder Masala, surnommée la « démembreuse du Canal », a été condamnée à une peine de 27 ans de réclusion criminelle pour le meurtre et le dépeçage de sa collègue de travail, Maryline Planche. Une peine assortie d’une obligation d’un suivi médico-judiciaire pendant 5 ans, rapporte la dépêche du Midi.

Assassinat et découpe du cadavre

Le soir du 12 mai 2016, Sophie Masala rend visite à sa collègue de travail, Maryline Planche, avec qui elle est en conflit ouvert depuis plusieurs semaines. Une dispute éclate entre les 2 femmes et la femme de 54 ans frappe mortellement sa collègue avec une bouteille de vin.

Prise de panique, elle abandonne le corps plusieurs jours dans l’appartement de la victime. De retour en ville quelques jours plus tard, elle tente de maquiller le meurtre en suicide en lui tailladant les veines.

Elle achète ensuite une scie à métaux et un couteau à céramique et commence le dépeçage de son ex-collègue. Les différents morceaux sont abandonnés le long du canal. Il ne lui restera que la tête, qu’elle enterrera dans un carré d’herbe jouxtant son appartement.

Poursuivie pour meurtre, modification d’une scène de crime et atteinte à l’intégrité d’un cadavre, Sophie Masala encourait la réclusion criminelle à perpétuité. La cour a reconnu l’état de vulnérabilité de la victime au moment des faits, cette dernière souffrant d’une déficience visuelle et auditive importante.

L’avocat général David Sénat a requis la réclusion à perpétuité pour cette femme qu’il juge comme « manipulatrice, représentant un danger pour la société et totalement responsable des actes commis ».

 

Raphaël Crabos