L’inquiétante situation des grossistes du marché (MIN) de Toulouse

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Les grossistes en fruits et légumes du MIN de Toulouse sont mécontents. Photo / CTILes grossistes en fruits et légumes du MIN de Toulouse voient leur loyer doublé tandis que leurs locaux sont inadaptés et que le froid et les supermarchés les privent actuellement des trois-quarts de leur clientèle. Le président de Minaction revient sur ces difficultés qui mettent la profession en péril.

 

La majorité des grossistes en fruits et légumes du MIN (Marché d’Intérêt National) de Toulouse sont en grève de loyer depuis le 25 Décembre 2011. Un loyer qui a doublé depuis la rénovation de la Halle en 2004, pour mise aux normes. « Les montants des loyers sont exorbitants » s’indigne Jean-Marc Auguet, président du syndicat Minaction. De plus, les grossistes déplorent de n’avoir « jamais été entendus sur la question de cette rénovation, la conception est mauvaise techniquement, elle n’est pas adaptée à notre activité ». Ainsi, ils doivent payer au prix fort des emplacements qui ne répondent pas à leurs besoins. « Nos cases ne possèdent pas d’évaporateurs, équipement indispensable que l’on doit donc acheter nous-mêmes. Elles n’ont même pas de point d’eau pour pouvoir les nettoyer ». A cela s’ajoute l’absence d‘« une infrastructure permettant de respecter la chaîne du froid, pourtant promise par la direction ».

Les travaux ont été « pharaoniques », de l’ordre de « 19 millions pour le marché fruits, fleurs et légumes, tout ça pour livrer des cases semi-finies » tempête le président du syndicat. « Et les surfaces de ces cases ont diminué de 30% » ajoute-t-il. A noter qu’on réclame en outre aux grossistes le paiement d’un droit à la première accession (DPA).

Les grossistes pourront « enfin discuter » de ces difficultés avec la direction lors d’un conseil d’administration qui se tiendra dans le courant du mois. Si la situation ne se débloque pas, « des entreprises vont disparaître » explique Jean-Marc. D’autant que «  les gens s’approvisionnent de plus en plus dans les supermarchés, surtout par ce grand froid, ce qui précipite le déclin de l’activité. »

 

Laetitia Vieillescazes