Toulouse. Ouverture du procès de la « démembreuse du Canal »

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Toulouse. Ouverture du procès de la « démembreuse du Canal » cdr
Toulouse. Ouverture du procès de la « démembreuse du Canal »
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À partir de ce lundi 21 octobre se tient le procès de Sophie Masala. Plus connue sous le nom de la « démembreuse du Canal », elle est accusée d’avoir tué et démembré sa collègue de travail, Maryline Planche, le 12 mai 2016 à Toulouse.

Jugée devant la cour d’assises de Haute-Garonne, c’est avec des mots résumant parfaitement l’histoire qu’a débuté maître Georges Catala : « C’est l’affaire la plus horrible que j’ai vue dans ma carrière ».

Les premiers éléments de l’enquête remontent à fin mai 2016, une dizaine de jours après la disparition inquiétante d’une toulousaine. Le 24 mai, la famille déclare la disparition de la cinquantenaire. Deux jours plus tard, un passant signale une jambe dans un sac poubelle flottant dans le Canal du Midi.

Des restants humains seront retrouvés les jours suivants, jusqu’au 26 mai. Ce jour là, les enquêteurs découvrent une valise. À l’intérieur : le tronc de la victime. Cette dernière sera très vite identifiée. Il s’agit de Maryline Planche, portée disparue depuis le 12 mai. La femme de 52 ans travaillait dans l’association Agefiph, qui vise à ouvrir le monde de l’emploi aux personnes en situation de handicap.

Rapidement, l’enquête se tourne vers une collègue de travail de Maryline, Sophie Masala. Mutée quelques mois plus tôt de Montpellier à Toulouse pour travailler dans l’association, la femme de 54 ans était depuis en conflit ouvert avec la victime.

Découpe et abandon du corps

Le soir du 12 mai 2016, Sophie Masala rend visite à Maryline Planche pour semble-t-il avoir une explication. Une dispute éclate, et Sophie Masala frappe mortellement sa collègue avec une bouteille de vin. Prise de panique, elle abandonne le corps plusieurs jours dans l’appartement de la victime, rue Fonvielle, et rentre à Montpellier reprendre ses esprits.

À son retour dans la Ville rose, elle tente de maquiller le meurtre en suicide. Mais dans l’incapacité de concrétiser son plan, et décide d’acheter une scie à métaux et un couteau à céramique. Commence alors la macabre découpe de la victime.

La « démembreuse du Canal » abandonne les différents morceaux le long du canal. Elle ne garde que la tête, qu’elle enterre dans un carré d’herbe jouxtant son appartement, rue d’Assalit.

Jugée pour meurtre, modification de scène de crime et atteinte à l’intégrité d’un cadavre

Interpellée par les enquêteurs, plusieurs explications ont été avancées par Sophie Masala. Pour les parties civiles, les actes ont été forcément prémédités, ce que nie la tueuse présumée, rapporte France 3.

Poursuivie pour meurtre, modification d’une scène de crime et atteinte à l’intégrité d’un cadavre, Sophie Masala comparaît à partir de ce lundi 21 et jusqu’au vendredi 26 octobre devant la cour d’assises de Haute-Garonne. Elle encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

 

Raphaël Carbos