Toulouse. 10 mois après un cambriolage, il se dénonce à la bijouterie

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Toulouse. 10 mois après un cambriolage, il se dénonce à la bijouterie
Toulouse. 10 mois après un cambriolage, il se dénonce à la bijouterie

C’est une situation quelque peu inhabituelle pour le tribunal correctionnel de Toulouse. Un voleur est revenu sur le lieu de son délit pour se dénoncer, après avoir dérobé 12 000 euros dans une bijouterie de Blagnac en janvier.

Est-ce par acquit de conscience, ou simplement pour éviter une peine plus importante que l’homme s’est rendu dans l’établissement qu’il avait cambriolé 10 mois plus tôt ? En tout cas, la surprise a été totale pour la responsable de cette bijouterie du centre commercial de Blagnac mardi dernier. Un trentenaire s’est présenté dans la boutique, et a expliqué être l’auteur du vol de bijoux commis en janvier dernier.

Les faits remontent au 9 janvier 2019. L’homme de 34 ans s’était introduit dans une bijouterie de Blagnac et s’était emparé d’un plateau de 22 bagues, pour une valeur totale de 12 145 euros. Ce n’est que 10 mois plus tard, le mardi 8 octobre, que le voleur, pris de remords, a décidé de faire marche arrière et de se rendre dans le magasin, rapporte la dépêche du Midi.

Quelque peu étonnée, la gérante de la bijouterie 18K a aussitôt alerté la police, et la brigade anticriminalité est venue arrêter le suspect. Une procédure atypique pour la police toulousaine. « S’il ne s’était pas présenté, peut-être n’aurait-il jamais été retrouvé » confie la procureure.

6 mois de prison

Présenté vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Toulouse, l’homme a reconnu les faits sans broncher, et a même émis des remords. C’est en assumant pleinement la responsabilité de ses actes qu’il s’est rendu et qu’il s’est présenté au tribunal. Une situation qui a étonné le président et la procureure.

Cette dernière a requis une peine de 6 mois d’emprisonnement, dont 3 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 2 ans. Le prévenu explique vouloir finaliser son permis poids lourd et faire autre chose de ses mains. Il a été condamné à 6 mois de prison, dont 3 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 18 mois, avec obligation de travailler et de se soigner.

 

Raphaël Crabos