Toulouse. Un observateur des pratiques policières matraqué par la police

981
Toulouse. Un observateur des pratiques policières matraqué par la police
Photo archives : Toulouse Infos

En quelques heures, les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Un membre de l’Observatoire des pratiques policières, a été victime de plusieurs coups de matraque samedi, pendant l’acte 46 des Gilets Jaunes.

Samedi 28 septembre, en marge de l’acte 46 des Gilets Jeunes, un membre de l’Observatoire des pratiques policières a essuyé plusieurs coups de matraque dans la centre de Toulouse.

Les policiers entamaient une manœuvre de dispersion de la foule dans le secteur des allées Jean-Jaurès, lorsque l’observateur a reçu des coups. Près d’un millier de personnes ont battu le pavé à Toulouse. La police a du faire usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes et d’un canon à eau, après avoir été la cible de projectiles, d’outrages et d’injures.

Les images sont rapidement devenues virales sur Twitter, où l’on peut voir des policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) repousser 5 membres de l’OPP, rue Caffareli.

Frappé par les forces de l’ordre, l’un d’entre eux a nécessité une prise en charge par les secours, rapporte l’organisation dans un communiqué. L’OPP existe depuis 2017, et relève de la fondation Copernic, de la Ligue des droits de l’Homme et du syndicat des avocats de France (SAF).

Des rapports tendus sur le terrain

Dans le rapport de samedi, les 5 membres se disent avoir été « menacés, insultés, frappés, matraqués et gazés », relèvent nos confères de la dépêche du Midi. Ce 25 septembre, un courrier de l’Observatoire a été rendu public. Dans celui-ci, il interpelle les autorités « sur le traitement violent qui [lui] est réservé par les policiers sur le terrain ».

De leur côté, les autorités estiment avoir agi dans le cadre de la légalité. Des manœuvres de dispersion ont été faites, conformément aux textes en vigueur. À plusieurs reprises, les sommations ont été effectuées, mais les observateurs semblent les avoir ignorées.

Le commissariat central de Toulouse a rappelé ce dimanche soir que lorsqu’un ordre de dispersion est lancé, ce dernier concerne toutes les personnes se trouvant sur la voie publique, peu importent leurs fonctions.

 

Raphaël Crabos