Toulouse-Castres, l’autoroute de la discorde

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Le tracé de l’autoroute est toujours à l’étude. Photo / CTI

Alors que la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) consulte les habitants pour la future autoroute, le collectif Avenir 81 s’organise. Il milite pour que son tracé soit accepté. Ne pas couper les zones agricoles et respecter les habitations, tel est le credo de Gilbert Bordenave, président de l’association.


« Il y a six tracés dans le fuseau validé pour l’autoroute entre Toulouse et Castres. Mais un seul est acceptable. » Gilbert Bordenave, président de l’association d’habitants Avenir 81 a un objectif clair. Il souhaite que la Dreal valide le tracé numéro 6.

L’association ne s’oppose pas à la création de l’autoroute. Elle espère seulement que les habitants et les agriculteurs soient le moins dérangés possible. « Nous voulons un tracé dans le Tarn, vers le Girou. Dans cette plaine, il y a très peu d’habitations, l’autoroute respecterait tout le monde » indique Gilbert Bordenave.

 

L’argent, moteur de décision

La Dreal engage la discussion avec les habitants des communes concernées. En mars, le tracé définitif sera validé avant le lancement de l’enquête publique, cet été. Aujourd’hui, la Dreal semble pencher pour le tracé numéro 2, plus au nord que celui voulu par Avenir 81. « Ce tracé coûterait moins cher car le tracé du Girou, le numéro 6, est en zone inondable » explique Gilbert Bordenave.

Le projet choisi par Avenir 81 couterait 97 millions d’euros contre 65 millions pour le numéro 2. Seulement, le président de l’association se méfie des chiffres. « C’est facile de présenter ces sommes. Nous pensons réduire les coûts et nous espérons faire vérifier ces estimations par des experts indépendants » précise Gilbert Bordenave.

Avenir 81 ne veut pas du tracé numéro 2 car il coupe la ville de Teulat en deux. Selon l’association, il n’est pas respectueux des exploitants agricoles qui travaillent dans cette zone. La bataille de l’autoroute a encore du chemin devant elle.

 

Pauline Amiel