Sète. L’ancien directeur du centre funéraire jugé pour avoir détourné plus de 250 000 €

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Sète. L’ancien directeur du centre funéraire jugé pour avoir détourné plus de 250 000 € Illustration cdr Illustration cdr
Sète. L’ancien directeur du centre funéraire jugé pour avoir détourné plus de 250 000 €
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Suspendu de ses fonctions depuis 2017, l’ancien directeur du centre funéraire de Sète, est poursuivi pour avoir détourné plus de 250 000 €. Des employés auxquels il a versé des primes vont également passer devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour recel.

Le début de l’affaire remonte à mai 2017, lorsque le trésorier de la mairie de Sète découvre le pot aux roses. Celui-ci remarque des anomalies dans les comptes du centre funéraire de la ville. Il demande alors une expertise par un agent extérieur. L’audit chiffre le détournement à quelque 226 772 euros.

À la fin de cette même année, le directeur du centre funéraire quitte ses fonctions, suspendu. Il est aujourd’hui jugé pour avoir détourné plus de 250 000 €. Promu au poste de directeur du centre funéraire de Sète en 2008 il y restera jusqu’en 2017. Pendant ce temps, l’homme de 57 ans détenait les chéquiers des 4 régies funéraires de la ville, et semble s’en être servi à sa guise.

Placé en garde à vue par la brigade financière du SRPJ de Montpellier, il a reconnu les faits, mais a également avoué avoir encaissé des paiements en liquide, pour une somme totale de près de 50 000 € depuis 2014, rapportent nos confrères de Midi Libre.

Cet argent illégitimement gagné, il s’en servait pour payer les restaurants et ses sorties personnelles. Mais ce fils de négociant en vin dépensait également l’argent de la municipalité pour afficher son statut social.

Un généreux donateur

Les chèques détournés lui servaient notamment pour sponsoriser bon nombre d’associations sportives. 38 600 € ont ainsi pu être versés au football club de Sète. À cela s’ajoutent quelque 10 000 € distribués au Rugby club de Sète, 8 200 € au club de natation et de water-polo de la ville, et 2 500 € pour le club de football de la Pointe Courte.

Au total, ce sont près de 100 000 euros, payés par les familles des défunts à la commune, qui ont servis au sponsoring des clubs sportifs.

L’ancien directeur a également accordé des primes à une dizaine de salariés. Une grande générosité qui met aujourd’hui ces employés dans une situation délicate, puisque poursuivis au même titre que lui devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour recel. 9 employés doivent être jugés ce lundi 16 septembre par le tribunal correctionnel de Montpellier.

 

Raphaël Crabos