Toulouse. Les colonnes d’algues antipollution à l’étude

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Des microalgues dans des colonnes Morris à Paris cdr
Des microalgues dans des colonnes Morris à Paris
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Depuis maintenant 2 ans, la ville de Paris expérimente une nouvelle méthode dans la lutte contre la pollution urbaine : les « colonnes d’algues ». À l’heure des 1ers résultats, ceux-ci s’avèrent très concluants. Si bien que Toulouse devrait à son tour tester des installations similaires d’ici la fin d’année.

Au printemps 2017, la ville de Paris a vu l’arrivée d’une expérimentation sur les grands boulevards de la capitale. Pour réduire les émissions de CO2, une culture de microalgues a été placée dans une ancienne colonne Morris. Ces dernières font partie intégrante du passé de la capitale, dont l’utilité originale était de servir de support pour les affiches de film et les publicités.

À l’intérieur de ces colonnes se cachent des grands récipients. Les algues évoluent en milieu aquatique et se développent par un processus de photosynthèse grâce aux émissions de CO2 rejetés par les véhicules. Les algues réalisent le même travail que les arbres. Elle absorbent le dioxyde de carbone, et produisent à la place de l’oxygène.

Un processus écologique qui ne gâche pour autant pas le décor, puisque les récipients trouvent refuges dans les célèbres colonnes Morris. Et les 1ers résultats de cette expérimentation parisienne semblent donner entière satisfaction, une colonne remplie d’algues faisant un travail de photosynthèse équivalent à une quarantaine d’arbres, rapporte la dépêche du Midi.

Bientôt à Toulouse

De quoi donc intéresser les grandes municipalités, qui sont régulièrement confrontées aux problèmes de pollution. La Ville rose n’y échappe pas, et la municipalité a récemment annoncé la mise en place prochaine d’un « arbre à planctons », développé par la start-up toulousaine Kyanos. L’expérimentation devrait prendre forme dans une grande cuve d’eau cylindrique, où les microalgues pourront se développer tranquillement.

 

Raphaël Crabos