Sivens. Deux options pour l’avenir du site

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Sivens. Deux options pour l’avenir du site
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Ce lundi matin se tenait la réunion de l’instance de co-construction, pour connaître le sort de Sivens. Celle-ci s’est terminée sur un consensus entre les pro et les anti-barrage. Une étude va être lancée pour mesurer les besoins en eau, mais le sujet reste sensible, après la mort du jeune Rémi Fraisse en octobre 2014, et l’abandon du projet initial.

Pendant plusieurs heures ce lundi, les 51 membres de l’Instance de co-construction (ICC) se sont réunis à huis clos à la maison forestière de Sivens. Mise en place par l’État, cette instance est composée de plusieurs élus locaux, d’associations environnementales et d’agriculteurs.

Ils se sont mis d’accord sur plusieurs points, et ont notamment confirmé le déblocage de plusieurs réserves collinaires pour aider les agriculteurs. Point le plus important pour les agriculteurs, la validation de la création d’une retenue d’eau dans le haut bassin du Tescou, si besoin est, d’une capacité maximale de 1 million de m3.

Une étude pour évaluer les besoins en eau va être réalisée d’ici 1 mois et demi, et une nouvelle réunion se tiendra prochainement, notamment pour établir un cahier des charges. Cette étude sera confiée à l’agence Adour-Garonne.

Pour l’instant, rien n’indique où pourrait être construite cette retenue d’eau, ni même si elle empiétera sur la fameuse zone humide, défendue ardemment par les militants écologistes, rapporte la dépêche du Midi.

Vers une nouvelle retenue d’eau, plus petite ?

L’objectif de la réunion du jour était de trancher entre les 2 options possibles pour l’avenir du projet. La 1ère serait un captage, associé à une nouvelle retenue d’eau, d’une capacité maximale de 750 000 à 1 million de m3. Un chiffre bien loin des 1,5 million de m3 du projet originel. Cette nouvelle retenue empiéterait en partie sur la zone humide, et serait située 300 mètres en amont du projet initial.

Une 2ème option est récemment apparue, défendue par des associations environnementales. Celle-ci consisterait à pomper l’eau dans le Tarn, et à l’acheminer au plus près des exploitations, via un système de canalisation. Une solution qui préserverait ici la zone humide dans son intégralité.

Les oppositions devraient donc reprendre de plus belle une fois l’étude menée, et l’option choisie.

 

Raphaël Crabos