Montauban. Condamné pour avoir affiché « flic suicidé à moitié pardonné » sur son fourgon

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Condamné pour avoir affiché « flic suicidé à moitié pardonné » sur son fourgon  Illustration cdr
Condamné pour avoir affiché « flic suicidé à moitié pardonné » sur son fourgon
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Vendredi matin, près de 200 policiers se sont rassemblés devant le tribunal correctionnel de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, où se tenait le procès d’un habitant de Caussade. L’homme avait décoré son fourgon avec le slogan « flic suicidé à moitié pardonné ».

A la barre ce vendredi matin, André, un gilet jaune de 69 ans. En parlant de ses actes, il évoque une « bêtise non réfléchie », rapportent nos confrères de la dépêche du Midi. En avril dernier, lors d’un acte des gilets jaunes, il avait écrit sur son fourgon le slogan « flic suicidé à moitié pardonné ».

Poursuivi pour outrage envers des personnes dépositaires de la force publique, il encourt une peine d’un an d’emprisonnement pour ce qu’il qualifie de « mauvaise blague ». Un avis que ne partage pas le président du tribunal : « on ne peut se réjouir de la mort d’une personne, surtout lorsque celle-ci s’est suicidée ». Le procureur a requis une peine de travail d’intérêt général, assortie de 4 mois de prison avec sursis, et des dommages et intérêts.

De nombreux policiers sont venus de toute la région. Dans la salle et à l’extérieur du tribunal, près de 200 ont répondu à l’appel du syndicat Alliance qui souhaite faire de ce procès un exemple. Au terme de son procès, André a été condamné à 4 mois de prison avec sursis, accompagnés de 800 euros de dommages et intérêts, et 500 euros en remboursement des frais de justice au profit du syndicat Alliance.

 

Raphaël Crabos