Hautes-Pyrénées. Les conséquences du réchauffement climatique mesurées à 2 947 mètres d’altitude

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Hautes-Pyrénées. Les conséquences du réchauffement climatique mesurées à 2 947 mètres d’altitude
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Des botanistes répertorient au sommet du pic de Labas, dans les Hautes-Pyrénées, les espèces vivantes. Tous les 7 ans, ils reviendront analyser les changements climatiques et leurs effets sur les végétaux.

Plus on monte en altitude, plus les températures diminuent, à raison de 0,5 à 0,7° tous les 100 mètres. Avec le réchauffement climatique, les espèces devraient donc logiquement monter en altitude. C’est une hypothèse que les botanistes cherchent à vérifier, et dont fait partie Gérard Largier, le directeur du conservatoire botanique national des Pyrénées. Depuis lundi 29 juillet à Bagnère-de-Bigorre, le chercheurs mettent en place les premiers point de repère sur le pic de Labas, qui culmine à 2 947 m d’altitude.

Pour mener à bien leur expérience, 4 carrés de 9 m2 ont été tracés sur différents côtés de la montagne : au nord, au sud, à l’est, et à l’ouest, à 4 mètres du sommet. À chaque extrémité, des piquets métalliques ont été plantés, et mettent en garde les promeneurs qui pourraient passer par là. Dans ces carrés, 9 plus petits ont été dessinés, d’1 mètre de côté, rapporte la dépêche du Midi.

Des analyses tous les 7 ans

L’inventaire de toutes les espèces a commencé en suivant, et s’est terminé ce 31 juillet. À compter de maintenant et à raison d’une fois tous les 7 ans, une équipe aura pour mission de revenir sur place, et d’effectuer le même travail sur chacun des 4 sommets des Pyrénées sélectionnés : le petit pic Cardal et le pic du Cardal, tous deux faits en 2018, le pic de Labas aujourd’hui, et prochainement le pic du lac des Gentianes.

Rendez-vous est donc pris en 2026, 2033 et 2040 pour les prochaines analyses.

Une étude à l’échelle mondiale

L’expérimentation est réalisée dans le cadre du programme international Gloria, dont le principal tour de force est de partager le même protocole et les mêmes exigences scientifiques quelque soit l’endroit de la planète. L’objectif est d’observer l’évolution du climat dans les montagnes du monde entier, des Andes aux Alpes, en passant par l’Himalaya… Dans les Pyrénées, l’étude est réalisée dans le cadre du Florapyr. Le programme est soutenu par l’Union européenne, par les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine, et par l’Etat, en étroit lien avec l’observatoire pyrénéen du changement climatique.

 

Raphaël Crabos