Aude. 200 habitations vouées à disparaître après les inondations d’octobre 2018

1252

 

Aude. 200 habitations vouées à disparaître après les inondations d’octobre 2018 cdr
Aude. 200 habitations vouées à disparaître après les inondations d’octobre 2018
cdr

4 villages et 7 biens ont été achetés à leurs propriétaires dans le cadre du fond Barnier, activé pour répondre aux dégâts causés par les inondations des 14 et 15 octobre derniers. Une acquisition de biens qui s’élève à 704 000 €.

Des arrêtés préfectoraux signés le 9 juillet officialisent le versement des sommes nécessaires aux communes par l’Etat français pour ces 7 acquisitions. À l’issue de ces achats, les biens seront détruits, et les terrains mis à nu deviendront inconstructible. Les 4 villages de l’Aude concernés sont Conques-sur-Orbiel, Verzeille, Villalier et Couffoulens, rapportent nos confrères de Midi Libre.

Cette procédure s’applique aux biens sinistrés, dont les dommages sont supérieurs à 50 % de la valeur de l’habitation, ou bien gravement exposés aux intempéries, et dont une nouvelle montée des eaux pourrait engendrer des situations dramatiques. Ces 7 dossiers ne représentent qu’une infime part des 214 dossiers déposés 9 mois après les intempéries.

Ces acquisitions ont été rendues possibles grâce à une convention signée avec l’établissement public foncier (EPF) d’Occitanie. Avec plus de 200 demandes de rachats à l’amiable, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de l’Aude n’est pas en mesure de répondre favorablement à tous les propriétaires. Sans oublier que cette procédure, qui s’inscrit dans le cadre du fonds Barnier, signifie que des actes notariés doivent être signés en série, avant la démolition.

Destructions dès l’année prochaine

Dans l’Aude, la destruction des biens devrait débuter au 1er trimestre 2020. Les chantiers s’effectueront sur 25 communes, dont essentiellement Conques-sur-Orbiel, Couffoulens, Saint-Hilaire, Trèbes et Villegailhenc, qui à elles seules réunissent 160 des 214 dossiers déposés.

Le premier critère pour décider de l’activation ou non du fonds Barnier concerne la hauteur de l’eau dans les habitations : 2 mètres dans les maisons à étage, et 80 centimètres pour celle de plain pied. Une logique qui, si elle était suivie à la lettre, ferait raser l’intégralité de Villegailhenc.

 

Raphaël Crabos