A Toulouse, les enseignants manifestent pour le maintien des Rased

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Suivant l’appel des syndicats, les enseignants ont manifesté ce mardi à Toulouse. Photo / CTI

Suivant l’appel des syndicats, les enseignants ont manifesté ce mardi partout en France pour exiger l’annulation des 14 000 suppressions de postes annoncées pour la rentrée, dont les postes RASED, en première ligne.

 

Ils étaient un millier d’enseignants selon la préfecture et 1 800 selon la CGT à manifester ce mardi à Toulouse. Leurs revendications pour la région concernent les 117 suppressions de postes envisagées pour la rentrée dans le premier degré, dont 96 postes RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Ces derniers dispensent des aides spécialisées aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires en grande difficulté. « Nous somme en colère parce que le gouvernement s’attaque au corps de métier et aussi aux élèves les plus en difficulté, il supprime les moyens de leur venir en aide et mène une politique libérale » s’indigne Jean-Marc Rodier du syndicat SNUipp. Les manifestants exigent également le retrait des textes sur l’évaluation des professeurs dont le volet pédagogique doit être supprimé. « On évalue les profs, on évalue les élèves, on veut mettre en place des écoles à plusieurs vitesses et on instaure la compétitivité, c’est inadmissible » poursuit-il.

 

Le cas des RASED

Ces suppressions de postes s’additionnent à celles subies depuis plusieurs années, aussi  « les classes sont déjà surchargées, les RASED vont être fermés, c’est un sabotage en règle de l’école » se révolte un enseignant de maternelle. Il explique que dans ce dispositif, « il y a les psychologues, les maîtres G qui s’occupent de l’aspect rééducatif, et les maîtres E qui apportent une aide spécialisée à dominante pédagogique, ce sont ces derniers qui sont les plus touchés par les suppressions de postes ». L’enseignant précise que « les maîtres ne sont pas en mesure de faire ce travail à leur place, ils peuvent dispenser des aides personnalisées, mais pour des problèmes légers, comme une leçon mal comprise, ça ne remplace pas les RASED ».

Pour faire suite à cette manifestation du corps enseignant, un rassemblement citoyen réunissant cette fois les parents, les élus et tous ceux qui sont en désaccord avec cette politique de l’éducation est prévue le 4 février 2012. Il s’agira de « défendre l’école de la République, censée apporter l’égalité des chances, et qui est aujourd’hui touchée en plein cœur » selon Jean-Marc Rodier.

 

Laetitia Vieillescazes