Toulouse. Nouveau rebondissement dans l’affaire Martine Escadeillas

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Toulouse. Nouveau rebondissement dans l'affaire Martine Escadeillas
Toulouse. Nouveau rebondissement dans l’affaire Martine Escadeillas

32 ans après la disparition soudaine de Martine Escadeillas, un nouvel élément pourrait venir accabler le principal suspect. Ce dernier avait d’ailleurs été mis en examen en janvier dernier.

Le 8 décembre 1986, Martine Escadeillas venait de déposer son compagnon à un arrêt de bus, et retournait à son domicile à Ramonville-Saint-Agne, en Haute-Garonne. Depuis, plus personne n’a vu la jeune femme de 24 ans. Des traces de sang avaient été relevées dans l’ascenseur de son immeuble et dans sa cave. L’analyse prouvera dix ans plus tard qu’il s’agissait bien de celui de Martine Escadeillas.

A l’époque, quelques jours après la disparition de Martine Escadeillas, le principal suspect  a quitté la Ville rose pour la région lyonnaise, où il s’est installé avec une mère de famille et sa fille de 16 ans. L’homme de 55 ans avait dans un premier temps avoué le meurtre de la jeune femme en 1986, avant de se rétracter et d’accuser les gendarmes de l’avoir forcé à faire des aveux.

Aujourd’hui, l’ex-compagne du suspect dans la disparition de Martine Escadeillas aurait confié aux enquêteurs que ce dernier lui avait offert une montre. Un bijou que des proches de Martine Escadeillas assurent avoir reconnu selon le Parisien.

Une montre comme dénouement de l’histoire ?

Les gendarmes de la section de recherches de Toulouse viennent de mettre la main sur ce nouvel élément qui pourrait s’avérer décisif. Plus de 30 ans après les faits, le témoin clé a pu donner une description très précise de la montre en question.

La sœur, de Martine Escadeillas, aurait assuré aux enquêteurs qu’il s’agissait bien d’une montre ayant appartenu à sa sœur. L’ancien compagnon de la victime aurait également reconnu la montre, qui apparaît sur des photos de la Ramonvilloise plus jeune.

D’autres éléments

Le suspect devrait être entendu avant la fin de l’été par le juge d’instruction, notamment sur l’histoire de la montre, mais également sur d’autres éléments. Après la disparition de Martine Escadeillas, des traces de sang avaient été retrouvées dans la cage d’escalier et la cave de l’immeuble, laissant donc supposer à un meurtre commis sur place.

Une témoin de l’époque assurait avoir vu un homme sortir en boitant. Or, plusieurs témoignages recueillis après la mise en examen de celui-ci rapportent qu’en décembre 1986, le suspect avait des problèmes de genoux et nécessitait une opération.

 

Raphaël Crabos