Grève des travailleurs portugais de l’ex société Procme

1097

Les salariés de l’ex-entreprise Procme se sont rendus ce lundi dans les locaux d’ERDF.

Les anciens salariés de l’entreprise de construction industrielle Procme, située à Ramonville étaient en grève ce lundi. Ils se sont rendus dans les locaux de ERDF du 26 rue de Sébastopol dans la matinée de mardi afin d’engager le dialogue avec les donneurs d’ordre.


Procme est une entreprise qui recrute des travailleurs portugais depuis six ans. Elle agit en qualité de prestataire de service pour GDF-Suez. En 2011, cette société entendait réduire ses effectifs en utilisant le statut de travailleur détaché de son personnel. L’intervention d’élus de l’agglomération toulousaine ont alors permis de trouver un accord qui maintient l’emploi des travailleurs concernés.

Au milieu du mois de décembre 2011, Procme frappe un grand coup. Elle souhaite supprimer les usages des salariés. « On avait droit à un voyage de quatre jours dans nos famille au Portugal toutes les cinq semaines, et un logement financé par la société » explique Saul Felix, ex-employé de Procme. Pour arriver à ses fins, elle a procédé à l’éclatement de son entreprise en quatre petites sociétés de moins de cinquante salariés, afin d’abroger le comité d’entreprise. De ce fait, le financement des voyages a été supprimé, et le paiement des loyers reviendra à la charge des salariés à partir du 31 mars 2012.

 

Un processus d’Unité économique et sociale

Ludovic Arberet, présent sur place et membre de la CGT imagine deux cas de figures, « soit les dirigeants de Procme engagent une procédure de liquidation judiciaire des quatre sociétés afin que l’AGS (Régime de garantie des salaires) prenne en charge l’indemnité des salariés, soit ils licencient tous les employés dans le but de repartir sur de nouvelles bases. Mais j’ai le pressentiment que la première idée sera choisie. »

Cependant, les syndicats n’ont pas dit leur dernier mot. Un processus d’unification économique et social est prévu en réponse aux anciens dirigeants de Procme. Il prévoit le regroupement de ces quatre sociétés en une seule entité afin que le comité d’entreprise soit rétabli.

 

Rémi Beaufils