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Lundi 8 juillet, un homme accidente sa voiture sur l’autoroute A9. À l’arrivée des secours, il profère des menaces de mort et ferme sa portière sur la tête d’un pompier. Il vient d’être condamné à 3 ans de prison avec mandat de dépôt.
Les faits remontes au 8 juillet dernier. Les gendarmes de l’autoroute A9 et les pompiers sont appelés en urgence après la violente sortie de route d’un véhicule, vers 9 h du matin. À l’arrivée des secours, le conducteur est toujours au volant, attaché à sa ceinture.
À l’intérieur de l’habitacle, rien de cassé pour ses occupants. La passagère est en état de choc, mais ne présente aucune lésion ni blessure. Le dépistage d’alcoolémie du conducteur se révèle être positif. Une intervention à première vue sans grande difficulté pour les forces de l’ordre et les pompiers.
Mais au moment de procéder à un test salivaire pour les stupéfiants, le conducteur hausse le ton. Il se met alors à proférer des menaces de mort et diverses insultes à l’encontre des deux femmes gendarmes. L’homme, énervé, se dirige vers les voies de circulation, qu’il traverse. Les pompiers tentent de le raisonner et de le faire revenir derrière les glissières de sécurité. En vain. Ils ne récoltent que des menaces de mort en guise de réponse.
Il ferme violemment la portière sur un pompier
Au moment où les pompiers s’affairent pour sécuriser la voiture accidentée, l’un d’eux reçoit un très violent coup à la tête. Le conducteur, sorti de ses gonds, vient de claquer la portière de la voiture sur le crâne du pompier, coincé entre la porte et le montant central.
Lors de l’audience, le pompier s’est dit profondément marqué par les actes du conducteur. Son avocat, Me Guillaume Gallix, rappelle que depuis 2008, les violences envers les pompiers ont augmenté de 213 %. À l’échelle du pays, ce sont 74 faits similaires qui sont en moyenne recensés chaque mois. En 2018, ce sont 13 soldats du feu qui sont morts en service.
Le chauffard est un perpignanais de 48 ans, père de 5 enfants. Multirécidiviste, il compte parmi ses 25 condamnations, des violences en tout genre envers les représentants de la loi. Il sortait d’une soirée bien arrosée en boîte de nuit, alors qu’il prenait des médicaments pour soigner son alcoolisme depuis 2006, rapportent nos confrères de Midi Libre. Un cocktail explosif dont les conséquences auraient pu être bien plus graves.
Trois ans de prison
La voiture accidentée n’appartenait pas à l’agresseur, et n’était même pas assurée. Il prétend avoir donné le volant à sa passagère, qui n’a pas été retrouvée depuis.
Trois ans de prison ont été requis par le parquet.
Son avocate, a demandé la relaxe de son client pour la conduite en état d’ivresse. Selon elle, les vidéos de surveillance n’ont pu prouver qu’il conduisait au moment des faits. Le tribunal a tranché et a condamné l’automobiliste à 3 ans de prison avec mandat de dépôt, et une annulation de son permis de conduire, avec une interdiction de le repasser dans les 6 prochains mois.
Raphaël Crabos
