Tarn-et-Garonne. Le cycliste avait été fauché par un automobiliste qui envoyait des SMS

1231
Le cycliste avait été fauché par un automobiliste qui envoyait des SMS
Le cycliste avait été fauché par un automobiliste qui envoyait des SMS

L’homme qui avait fauché un jeune cycliste alors qu’il envoyait des SMS vient d’être jugé, et écope d’un an de prison ferme. Une affaire qui intervient en plein débat sur l’usage du téléphone au volant.

En mars dernier, alors qu’il sortait du cabinet de son médecin, le conducteur a échangé reprises SMS avec son compagnon tout en conduisant. Devant lui, un fourgon met son clignotant et double un cycliste.

Il est 18h24 lorsque le drame se produit. Il ne voit pas le cycliste qui roule devant lui, trop occupé à envoyer des messages. Élisée Villers est fauché par le véhicule à Boudou, dans le Tarn-et-Garonne. Un accident qui s’est produit sous les yeux de sa mère.

L’auteur de l’homicide involontaire a été jugé ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montauban. Le conducteur, un homme de 37 ans, a écopé de 3 ans de prison dont 2 ans avec sursis. Une décision qui s’est accompagnée de l’annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 1 an, rapporte la dépêche du Midi.

En plein débat sur le téléphone au volant

Le jugement a eu une résonance toute particulière, intervenant en plein milieu du débat sur le durcissement ou non des sanctions de l’usage du téléphone portable au volant. 70% des conducteurs avouent utiliser leur téléphone tout en conduisant. Une utilisation qui pourrait bientôt entraîner un retrait de permis.

Pour le moment, l’usage seul du téléphone constitue une infraction, punie d’une amende de 135 € et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire. Mais le gouvernement souhaite durcir et combattre fermement les conduites à risque.

Une tolérance zéro et des sanctions alourdies devraient être mises en place pour les utilisateurs du téléphone. Lorsque son usage sera accompagné d’une infraction au code de la route (franchissement d’une ligne blanche, non respect d’un stop, oubli d’un clignotant, excès de vitesse ou autre), le gouvernement souhaite mettre en place la suspension du permis de conduire.

Cette mesure est pour le moment un projet de loi, voté en première instance à l’Assemblée nationale. La loi doit passer en commission mixte paritaire aujourd’hui, mercredi 10 juillet. Il faudra ensuite attendre la promulgation du texte avant sa mise en application, qui devrait intervenir avant la fin de l’année.

 

 

Raphaël Crabos